Abbé Rémi Thinot

3 SEPTEMBRE : Cette nuit a été d’un calme saisissant.

L’autre nuit avait été remplie par le fracas des automobiles et des voitures. Tous les services publics, toutes les administrations « sévacuaient », selon l’expression d’une bonne femme. Dans l’après-midi du mercredi, on avait fait sauter les aiguillages et peut-être des ponts. C’en était donc fait ; le dernier wagon postal, la dernière locomotive, le dernier convoi de blessés, tous ceux qu’on a pu, de Reims, transporter plus loin, avaient quitté la gare.

Cette nuit, çà a été le calme un peu angoissé de la grande ville isolée du reste du pays. C’est fini maintenant ; nous ne recevrons plus de nouvelles des amis et ne pourrons plus en envoyer. Jusque à quand? Dieu seul le sait.

Les ennemis sont sur tout le front nord – nord-est et nord-ouest ; le canon s’entendait hier soir dans ces deux dernières directions.

On dit ce matin que Reims sera épargnée, où plutôt qu’on lui épargnera un bombardement. Les autorités traiteraient directement avec les allemands qui ont d’ailleurs de nombreux intérêts commerciaux dans la ville.

N’empêche que chacun prend des mesures en vue de ce bombardement. Pour mon compte, j’ai déjà descendu à la cave une partie de ma musique manuscrite et imprimée et quelques objets. C’est l’incendie que je crains, et la démoli­tion de la maison. Quant au pillage, rien ne peut garantir contre ses éventualités.

Chez Mme Pommery, on a accumulé dans les caves ; pioches, pelles et bougies pour en sortir après le bombardement.

J’irai à la cathédrale, en cas d’alerte ; notre place, si tout le monde s’y réunit, n’est pas d’être au fond d’une cave !

Dimanche, à St. Remi, il paraît que l’assistance a été superbe. La neuvaine de prières continue. Le peuple sera touché que le prêtre ne lui ait pas faussé compagnie comme ce qu’il appelle « les gens riches ». Un brave homme disait à St. Remi (entendu par le R.P. Etienne) « Au moins, nos prêtres ne nous abandonnent pas ! »

Je vais sortir en ville pour dire mon bréviaire…

Les allemands vont faire leur entrée ! Je viens de lire une proclamation du maire annonçant la douloureuse nouvelle et demandant le calme. Je ne m’étais donc malheureusement pas trompé quand, tant à Abondance, à l’arrivée de l’ordre de mobilisation, qu’à Reims, en arrivant, et dans ma première conversation avec M. le Curé[1], quand je disais que les Prussiens arriveraient à Reims…

Tout à l’heure P.M. et A.L. en bicyclette, sur la route de Paris, revenant de Unchair, à la sortie du bois de Jonchery, avaient essuyé des coups de feu des soldats allemands cachés dans les bois.

Ah ! pauvre France, victimes de ces odieux politiciens qui, depuis 40 ans, rabaisse son armée et mange ses prêtres. C’était toute la politique – pendant que l’ennemi forgeait son armée puissante !

Il est plus difficile d’expulser cet ennemi que d’enfoncer des portes de couvent !….

Une grande animation règne en ville, une grande stupeur se lit sur tous les visages… la tristesse envahit les cœurs…

Telle est l’affiche que je copie sur le mur de la sous-préfecture.

S’ils font leur entrée demain 4 Septembre, ce sera, à 44 ans de distance, le même jour où ils sont entrés en 1870 – 4 Septembre 1870

6 heures 3/4 – Je rentre de la cathédrale où, à l’issue de la prière quotidienne – le chemin de Croix de 5 heures 1/2 – (car la prière des soldats, instituée aux premiers jours n’a plus de raison d’être) M. le Curé a rassuré les fidèles présents, les priant d’être calmes et, au nom de leur patriotisme comme de leur foi, d’exprimer la vertu de force dans beaucoup de sang-froid et de prudence.

Le canon tonne du côté de Fismes sans interruption. Sont-ce les allemands qui attaquent nos troupes en retraite par Épernay ? En tous cas, combien d’hommes à qui on avait dit simplement hier « Gagnez Épernay par vos propres moyens » qui vont être surpris – tués ou prisonniers – s’ils ont traversé la forêt de Montchenot !

Et il paraît qu’hier, c’était lamentable dans les casernes ; les garde-voies[2], renvoyés dans leurs foyers, ne trouvaient pas un officier à Neufchâtel (caserne) pour leur dire ce qu’il y avait à faire. Fusils, cartouches, habillements gisent çà et là, pêle-mêle. C’est, dans les chambrées, un désordre inexprimable !

On m’assure que Reims est frappée d’une contribution de 30 millions ; on aurait déjà, à cette heure, trouvé le premier. C’est M. de Tassigny qui aurait reçu hier les parlementaires prussiens et les choses se seraient décidées au conseil d’hier soir, de concert avec l’autorité militaire.

Le canon entendu toute la soirée serait le nôtre. Poirier redescend des Caves Pommery ; il m’apporte 7 ou 8 poulets bons à manger. Il a observé la flamme des explosions et le temps écoulé jusqu’à la perception du coup et il estime que l’action se déroule sur une ligne au sud passant par Ville-Dommange. Notre artillerie contiendrait l’ennemi de ce côté pour permettre à nos troupes de se retirer vers Paris.

Il s’agirait de la section nord-ouest de l’armée ennemie divisée sous Rethel, l’autre moitié cheminant vers Châlons…

11 heures du soir ; Je rentre avec Poirier, qui est venu à 9 heures interrompre mon dîner ; « Les allemands sont à l’Hôtel de Ville… ! » , s

J’enfile les rues qu’arpentent déjà des groupes préoccupés. Peu de monde cependant ; rue Colbert, quelque attroupement. Place de 1’Hôtel de Ville, on ne passe pas. Ils sont là quelques officiers et quelques hussards. Je vois dans l’encadrement du portail illuminé la silhouette d’un uhlan…

J’ai quelques détails par M. Rolleaux, directeur du Service des Eaux, qui était à l’Hôtel de Ville quand le Maire a reçu l’ennemi.

C’est un militaire attardé que les allemands ont fait prisonnier qui les a conduits à l’Hôtel de Ville.

Ils en avaient ramassé deux autres à la terrasse d’un café ; d’aucuns les ont pris pour des chasseurs français.

L’officier qui parlait le mieux le français a demandé le Maire. Il a pris son nom, puis la troupe a demandé à dîner avec du Champagne et de l’eau minérale (textuel). On est allé chercher l’un et l’autre chez Bayle Dor, puis le café et le pousse-café.

Comme ils entraient révolver au poing, M. Bataille fit remarquer à l’officier principal qu’il pouvait entrer sans cet objet ; alors, l’officier de se retourner avec une certaine morgue ; « J’espère bien que puis entrer ici ! »

On fait disperser les groupements sur la place.

Une partie de ces parlementaires va coucher à l’Hôtel de Ville, avec le Maire au milieu d’eux. Les autres vont retourner à Cernay, d’où le gros de la troupe – 2 à 3.000 hommes – va partir demain pour faire à Reims – à 5 heures du matin – une entrée solennelle.

La foule s’éloigne ; les commentaires vont leur train, ardents par place, voire très ardents comme autour de la statue de Louis XV, Place Royale. On s’élève contre l’admission des allemands à toutes les charges, à tous les bénéfices, à toutes les confidences dans notre pays qu’ils ar­rivent à connaître mieux que le leur. Puis, l’insuffisance des chefs, dont la carrière a été arrêtée par le régime des fiches.

Et l’incohérence du commandement ! Il apparaît certain. Hier encore, il était question de défendre Reims, de s’y battre même, rue par rue. 300.000 hommes étaient massés à cette intention au sud de Reims. Et ce plan était déjà un plan repris, car il avait été une première fois contrecarré.

C’est cette nuit seulement qu’on a désarmé les forts et fait passer les pièces de siège et le reste… Reims étant entièrement cerné par l’ennemi. Toute la troupe également a pris la route de Châlons, Épernay étant déjà occupée. à 2 heures du matin, les canons traversaient Reims. « 0n lâchait du terrain ». C’était le plan de l’État-major, « plan très savant » répète-t-on, et de l’exécution duquel (témoignage du Maire de Ville-en-Tardennois, chez qui couchaient l’autre nuit les officiers du dit État-major) l’État-major est très content…

Il paraît que les ennemis ont été très courtois auprès du Maire. La garnison qui occupera Reims sera courtoise également, je l’espère.

Mais… Mais quand ils repasseront ?

Car ils repasseront, en fuyards, en vaincus, n’est-ce pas, Jeanne d’Arc ?…

Il est indiscutable que Reims était terrorisée ce soir. On comptait les hardis qui tenaient la rue… Il n’y a pas de raison de se tenir dans les caves aujourd’hui, ni demain… mais, encore une fois, quand ils repasseront ?

Il est réel qu’un aéroplane allemand a survolé la ville aujourd’hui vers 10 heures et a jeté une bombe qui est tombée rue Hincmar, faisant seulement des dégâts matériels. Par miracle, une femme qui lessivait, n’a pas été atteinte par les poutres et les tuiles arrachées au toit. L’ennemi visait-il la cathédrale? Ce serait odieux et contre toutes les règles du droit des gens.

Je vais me reposer ; demain matin Poirier vient me prendre pour assister à l’arrivée des Prussiens.

[1] Le Curé de la cathédrale, l’abbé Landrieux (VV)

[2] GVC (Gardes des Voies de Communication) (note Thierry Collet)

Extrait des notes de guerre de l'abbé Rémi Thinot. [1874-1915] tapuscrit de 194 pages prêté à ReimsAvant en 2017 pour numérisation et diffusion par Gilles Carré.

Louis Guédet

Jeudi 3 septembre 1914

5h soir  Demain ? c’est la reddition ! la capitulation ! Reims est considérée comme Ville ouverte et les allemands entreront demain dans la Ville. Moyennant 25 millions, parait-il, on rendra à la Ville sa vie normale !! Je ne puis en écrire plus !

9h soir  Et mes pauvres petits et ma pauvre femme ?? Sont-ils partis ou non ? Quelle angoisse,  surtout après avoir vu les exodes des jours passés, que je souffre !

Tous les postes abandonnés hier. La gare ce matin était lugubre, plus rien, toutes portes fermées et grilles de la cour fermées, plus un wagon ! que c’était morne, et je ne savais pas le reste ! Ce soir à 8 heures, réunion du conseil municipal, que va-t-il se passer ? Oh ! nos Rémois sont si braves !! Une bombe jetée rue Hincmar par un « Taube » a suffi pour les agenouiller, non les aplatir !! Ils diront : Raison, sagesse, prudence et surtout négoce : juifs ! va !! Du reste les Rémois ont toujours été comme cela depuis César jusqu’à nos jours en passant par la Guerre de cent ans et 1814 (voyez A.Dry) (Reims en 1814 pendant l’invasion, par A.Dry, Plon 1902) !! J’entends encore quelques coups de canon du côté d’Ormes et Bezannes. Les Prussiens ont tourné la ville et ils refoulent nos troupes, qui se sont volatilisées ! En somme depuis hier matin nous n’avons pas vu un soldat, français ou prussien !! C’est singulier !

Impressions, Louis Guédet, Notaire et Juge de Paix à Reims. Récits et impressions de guerre d'un civil rémois 1914-1919, journal retranscrit par François-Xavier Guédet son petit-fils

Paul Hess

Le journal Le Courrier de la Champagne, annonce, en tête de son numéro d’aujourd’hui qu’il interrompt sa publication pour une période indéterminée. Il explique que la privation de toutes communications postales et téléphoniques met ses rédacteurs non mobilisés dans l’impossibilité de fournir aux lecteurs un journal qui fût vraiment un journal. Il termine ainsi ses adieux : « Donc, chers lecteurs au revoir et même, s’il plaît a Dieu, à bientôt !

Il est de fait que les informations publiées depuis la proclamation de l’état de siège en France, le 3 août, sur le rapport de Messimy, ministre de la Guerre, ont été sujettes à caution. Les journaux locaux ou parisiens nous ont donné à lire des histoires, parce qu’ils ne pouvaient que nous raconter des histoires.

– Hier, en quittant le personnel, je lui avais donné rendez-vous pour procéder aujourd’hui au déménagement des registres de comptabilité de l’administration, que je fais descendre en seconde cave, sous le bâtiment principal des magasins, rue Eugène-Desteuque.

Sur des planches de rayonnage larges et épaisses, les isolant de la terre, nous alignons les nombreux journaux à souche d’engagements des années 1913 et 1914 (240 environ), les journaux à souche des recettes (12 années), les registres de comptabilité caisses et magasins – des années 1912, 1913 et 1914, les registres de détail des engagements, dégagements, renouvellements et décomptes des ventes des mêmes années, les registres des magasins et contrôles, les sommiers des cautionnements et des emprunts, les registres due j’ai pu trouver des délibérations du conseil d’administration, etc. ; les nantissements reçus la veille sont casés ensuite dans les magasins et, vers midi, le personnel que je remercie, se disperse amicalement après s’être dit au revoir, mais sans savoir quand il lui sera donné de se regrouper.

Lorsque M. Hébert, administrateur de service, passe, pour se rendre compte, ainsi qu’il l’a fait les jours précédents, je puis lui déclarer avec satisfaction que le personnel a rempli sa mission jusqu’au bout.

Ses nombreuses visites, depuis le 31 août, en compagnie d’autres administrateurs, m’ont, par contre, laissé supposer que le directeur est parti sans leur autorisation.

– Vers 10 h, un aéroplane allemand a lancé quelques bombes ; l’une d’elles est tombée dans la propriété de M. Maréchal (coin de la rue des Capucins et de la rue Boulard).

– La ville, dans son ensemble, présente un aspect morne. Personne ne se presse plus devant les grilles de la gare déserte. Le C.B.R. (Il s’agissait d’un train à desserte régionale roulant sur des voies d’une largeur différente de celles des trains nationaux.) lui-même, a suspendu son service. Les deux tiers, au moins, de la population sont partis.

Le calme plat a succédé à l’animation un peu factice des journées qui avaient suivi la mobilisation, alors que les autos conduisant des officiers, des infirmières paraissant toujours très affairés, ne cessaient de sillonner Reims en tous sens. Le mouvement a cessé presque complètement, puisqu’il reste simplement le civil et que les autos ont été réquisitionnées.

– Dans l’après-midi, les deux affiches suivantes sont placardées en ville :

« RÉPUBLIQUE FRANÇAISE – Ville de Reims Aux habitants.

Au moment où l’armée allemande est à nos portes et va vraisemblablement pénétrer dans la ville, l’administration municipale vient vous prier de garder tout votre sang-froid, tout le calme nécessaire pour vous permettre de traverser cette épreuve.

Aucune manifestation, aucun attroupement, aucun cri ne doivent venir troubler la tranquillité de la rue. Les services publics d’assistance, d’hygiène, de voirie doivent continuer à être assurés. Vous voudrez y contribuer avec nous.

Vous resterez dans la ville pour aider les malheureux. Nous resterons parmi vous, à notre poste, pour défendre vos intérêts.

Il ne dépend pas de nous, population d’une ville ouverte, de changer les événements. Il dépend de vous de ne pas en aggraver les conséquences. Il faut pour cela du silence, de la dignité, de la prudence.

Nous comptons sur vous, vous pouvez compter sur nous.

Reims, le 3 septembre 1914 Le maire, Dr Langlet »

« Aux habitants de la Ville de Reims. Ordre.

Le capitaine commandant d’armes de la ville de Reims, ordonne que toutes les armes, de toutes provenances, soient immédiatement déposées à la caserne Colbert.

Toute arme trouvée après 6 heures, dans une maison de la ville, exposerait tous les habitants de la maison à des peines de la dernière rigueur.

Vu et approuvé Reims, le 3 septembre 1914

Le maire, Dr Langlet Le capitaine, Louis Kiener « 

La première de ces affiches attire surtout l’attention ; elle est lue et relue attentivement. C’est que cet avis officiel indique bien, par ses termes mesurés, que les espoirs ne sont plus permis.

La population, en cette fin de journée vit dans une attente oppressée.

L’occupation par l’ennemi

Ce soir, 3 septembre, vers 20 h, après avoir entendu le pas de quelques chevaux, je me suis précipité à la fenêtre et j’ai aperçu sept ou huit cavaliers descendant la rue Cérès pour se rendre vers la place royale ; j’ai eu le temps, même, de voir un civil marchant entre les deux chevaux de tête, tout en fumant une cigarette. Je vais pour m’informer et, arrivé rue Cérès, je demande aux voisins, persuadé que je viens de reconnaître un peloton de légère (car tous ces derniers jours, nous avons vu nombre de soldats séparés de leurs unités, fuyards ou autres, passer individuellement ou par petits groupes) :

« Ce sont des hussards ou des chasseurs qui viennent d’arriver ? »

On me répond :

« Ce sont des Boches ; ils allaient à l’hôtel de ville. »

Oh ! cette réponse me fait mal ; je ne m’y attendais pas encore. Toutes mes dernières illusions s’en vont du coup ; j’éprouve un véritable accablement et je rentre bien triste à la maison. Cette fois, nous sommes dans l’inconnu.

Paul Hess dans La Vie à Reims pendant la guerre de 1914-1918

ob_3d2233_all-ceres

Cardinal Luçon

Récit à posteriori du 27 septembre du Cardinal Luçon :

Vendredi 4 – Etat Major allemand descendu au Lion d’Or (*). Des troupes, des cavaliers, Place Royale vers 2 h.

1er bombardement, avant d’entrer ; il y a eu des personnes tuées à Saint-Remi.

*situé sur le parvis de la cathédrale

Cardinal Luçon dans Journal de la guerre 1914-1918, éd. Travaux de l'Académie nationale de Reims

Marcel Moreno

Des réservistes récemment libérés sont convoqués à la caserne Colbert (où on les arme avec des fusils gras!). Je me présente. Le capitaine L. Kieffer me dit que les soldats de ma classe ne sont pas appelés. Il vise mon livret en me disant que je puis retourner à ma résidence habituelle.

M. Langlet, maire, se rend au devant de l’armée allemande à la Neuvilette (village de la banlieue de Reims). Il rentre en disant qu’il est convenu que la ville ne sera pas bombardée. Le soir, 14 uhlans se présentent à l’Hôtel de Ville et réquisitionnent pour le lendemain 3 000 rations de pain et d’avoine.

Marcel Morenco

ob_2f108b_caserne-colbertavant

Paul Dupuy

Le courrier de la Champagne annonce qu’il publie ce matin son dernier numéro ayant décidé, avec ses confrères locaux de cesser toute édition pour une période indéterminée.

17 heures, Marie-Thérèse Perardel va demeurer chez ses beaux-parents 8 rue Jacquart.

Jusque 19h le canon tonne sans interruption dans les environs ; plus tard dans la soirée quelques patrouilles de uhlans sont vues en ville.

Paul Dupuy - Document familial issu de la famille Dupuis-Pérardel-Lescaillon. Marie-Thérèse Pérardel, femme d'André Pérardel, est la fille de Paul Dupuis. Ce témoignage concerne la période du 1er septembre au 21 novembre 1914.

Source : site de la Ville de Reims, archives municipales et communautaires

Suite :