ob_1b4f17_docteur-menciereLe Docteur Louis MENCIÈRE est né le 25 septembre 1870 à Saint-Genis-de-Saintonge.

Il a soutenu sa thèse en 1896 à Bordeaux puis vint à Paris oû il fut assistant dans les services des Professeurs Lannelongue et Broca.

Il vint s’installer à Reims en 1898.

Spécialisé dans l’orthopédie, il avait installé une Clinique à Reims, rue du Pont Neuf.

La renommée de cette clinique orthopédique, obligea le Docteur MENCIÈRE à s’établir, l’année suivante, en 1899, dans un immeuble plus vaste, rue Libergier pour aller ensuite au 38 rue de Courlancy à REIMS. Il fonde «la Clinique de Chirurgie Osseuse et Orthopédique de Reims». Il n’en existait aucune en France; il fut le pionnier de cette spécialité. Très vite par ses techniques et ses méthodes opératoires (phénolisation, phénopuncture des tuberculoses osseuses, traitement de la luxation congénitale de hanche, transplantations tendineuses, création des tendons artificiels, …) il eut une renommée internationale. Il fut aussi le précurseur de nombreux instruments opératoires ( pour la phénopuncture, ostéome révolver, levier de MENCIÈRE …)

Le 01 janvier 1905 le Dr Louis MENCIÈRE est Officier d’Académie.

Il préconisa qu’il fallait obligatoirement prendre en charge le patient dans sa totalité; ainsi après l’intervention qu’il a subit sa prise en charge devait se prolonger par des méthodes rééducatives à l’aide d’appareils de mécanothérapie et de physiothérapie qu’il avait lui-même conçus.

En 1907 le Pr LANDOUZY, doyen de la faculté de médecine de Paris, a tenu à faire visiter son établissement unique en France par les membres du congrès de l’Association de médecine qui s’est tenu le 1er Août 1907.

Mobilisé pendant la 1ère guerre mondiale, il entreprit dans ses laboratoires de la Clinique, dans les premiers mois de la guerre, ses études sur le pansement de guerre.

Attaché à la VIè armée, sous les ordres du médecin inspecteur général Nimier, comme chirurgien-chef à l’hôpital des Sablons à Compiègne et chirurgien consultant du Centre hospitalier. Ce Centre hospitalier recevait tous les blessés provenant de Quennevières, Tracy-le-val, Tracy-le-Mont et de tous les combats livrés sous Compiègne.

Il fût chargé de mission par le sous-secrétariat du Service de Santé pour étudier aux armées le pansement de guerre et le problème des évacuations.

En effet une victime était mis en attente, avant d’être évacué à l’arrière du front pour se faire soigner; mais souvent l’attente était longue, tellement longue que ces plaies avaient le temps de se surinfecter et étaient la cible favorite des bactéries responsables de la gangrène gazeuse. Devant une telle situation le seul recours était alors d’amputer le malade pour essayer de le sauver…

Il préconisa «son traitement de l’embaumement des plaies» par un liquide, dit « Liquide de MENCIÈRE ». Ce traitement porta le nom de «pansement MENCIÈRE ».

Immédiatement appliqué sur les plais délabrées, il avait pour effet d’empêcher toute infection secondaire, en éloignant ainsi toute menace de gangrène, et donc d’amputation.

Au cours des terribles batailles livrées sous Verdun et dans la Somme, les grandes évacuations de blessés ne devinrent possible que grâce à ce pansement.

En 1916 il fut chargé d’un service spécial de chirurgie osseuse au Grand Palais. Un médecin Major (M.M. Creignon) a été délégué auprès de lui pour «…étudier dans quelles conditions le pansement MENCIÈRE pourrait être utilisé aux évacuations.»

Adoptée par les armées françaises et alliées, la méthode MENCIÈRE fut appliquée dans une mesure de plus en plus large jusqu’à la fin des hostilités.

Par ailleurs avec le liquide de MENCIÈRE , les résultats sont si probants que la plupart des soldats peuvent être renvoyés sur le front!.

Puis il fut nommé chirurgien-chef de lhôpital militaire du Vésinet (en région Parisienne).

Promu médecin-major de première classe il a été nommé Chevalier de la légion d’Honneur en 1917 à titre militaire pour son traitement salvateur proposé pendant la guerre 14-18 et qui sauva plusieurs milliers de blessés de la gangrène et donc de l’amputation.

Démobilisé il poursuivit ses recherches. Les vertus stérilisantes, et en même temps favorables à la vitalité des tissus musculaires et osseux des principes actifs de la série aromatique utilisés dans la méthode, l’incitèrent à poursuivre ses recherches. Il constate que sa méthode, avec quelques variantes suivant les cas particuliers, parvenaient à amener la guérison radicale des tuberculoses osseuses et articulaires, des coxalgies, des tumeurs blanches, des ostéomyélites, des séquelles de guerre, des fistules osseuses.

C’est le 13 février 1939 que le Docteur Louis MENCIÈRE arrête officiellement d’exercer son métier confiant à son fils la poursuite de son œuvre, le Docteur Jean-Louis MENCIÈRE , qui en avait déjà pris le relais depuis 1935. Mais c’est malheureusement la guerre qui a mis fin à ses ambitions.

Le Docteur Marie François Louis Ernest MENCIÈRE est décédé le 5 octobre 1941 à OSSUN (Hautes Pyrénées )(en exode) dans sa 72e année.

Article : Docteur François Mencière, petit-fils du Docteur Louis Mencière

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L’établissement vue du coin de la rue de courlancy et de l’ancienne rue de mulhouse (Gal de Gaulle)