Cardinal Luçon

Lundi 22 – + 3°. Vers 2 h. nuit, grande activité de nos canons, tout près de nous semblait-il, et pendant une heure au moins. Il m’a semblé que l’en­nemi ne répondait pas.

– Si ! ils répondirent à La Pompelle et au Linguet, dit-on. Journée tran­quille.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173


Lundi 22 octobre

Violente canonnade sur le front de l’Aisne, notamment dans la région Ailles-Cerny. Un violent coup de main a été dirigé par l’ennemi contre nos positions du nord-ouest de Bezonville. Nos troupes ont refoulé les assaillants et sont restés maîtresses de leurs positions.
Des avions ont lancé une soixantaine de bombes sur la région de Dunkerque. Point de victime civile.
Lutte d’artillerie sur tout le front de Macédoine, notamment dans la région de Doiran et au nord de Monastir où nos batteries ont exécuté des tirs de destruction.
Sur le front russe, les Allemands ont essayé de provoquer nos alliés à de nouvelles fraternisations. Ils ont été dispersés à coups de fusil.
Aucun changement dans la Baltique.
Sur le front italien du Trentin, quelques escarmouches au nord-est de Laghi. Des petits groupes ennemis ont été repoussés. Dans la vallée de San Pelligreno, des détachements autrichiens ont dû se replier. Canonnade sur le front des Alpes Juliennes.
L’avant parlement russe a ouvert sa session à Petrograd. Kerensky a prononcé un discours.

Source : La Grande Guerre au jour le jour