Paul Hess
Dimanche 25 mars 1917 – Beau temps. Journée très mouvementée.
Dès 8 h 1/2, bombardement sur le boulevard de Saint- Marceaux, le champ de Grève, le faubourg de Laon ; il dure jusqu’à 10 h 1/2 environ et reprend le soir, dans la direction de la Haubette, où quatre soldats et trois chevaux sont tués à proximité du pont de Muire. Une femme est tuée également rue Dallier.
Tir sur avions, toute la journée.
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Cardinal Luçon
Dimanche 25 – Annonciation. Nuit tranquille. – 1° de froid. Beau temps. Bombes à l’heure de la messe et au sortir jusqu’à midi sur les batteries et contre les avions. Une femme tuée rue Souyn, à Sainte-Geneviève. Bombes sur la Haubette, la Route de Pargny, nombreuses. Avions français 4 à la fois ; tir contre eux. Retraite du mois.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Dimanche 25 mars
Au nord de la Somme, nous avons refoulé l’ennemi jusqu’aux lisières de Sovy où il s’est installé dans une ligne de tranchées préparées d’avance.
De la Somme à l’Oise, nos troupes, poursuivant leur marche, ont livré bataille à l’ennemi qui s’est défendu pied à pied. Elles l’ont rejeté à un kilomètre environ au nord de Grand-Séraucourt et de Gibercourt. Elles se sont emparées de la rive ouest de l’Oise, depuis les faubourgs de la Fère jusqu’au nord de Vandeuil. Deux forts de la Fère sont tombés entre nos mains.
Au sud de l’Oise, et bien que l’ennemi ait tendu des inondations, nous avons progressé sur la rive est de l’Ailette, conquis plusieurs villages et rejeté les arrière-gardes allemandes dans la basse forêt de Coucy.
Au nord de Soissons, peu de changement. Une pièce allemande à longue portée a lancé un certain nombre d’obus de gros calibre sur la ville de Soissons.
Lutte d’artillerie dans les régions de Berry-au-Bac et de Reims, en Alsace, près de Violu (sud du col de Sainte-Marie).
Nous avons descendu plusieurs avions ennemis et capturé un hydravion en mer, près d’Etretat.
Nos escadrilles ont lancé 1100 kilos de projectiles sur les usines de Thionville et du bassin de Briey, ainsi que sur la gare de Conflans.
On signale des émeutes sanglantes à Hambourg et à Kiel.
Les constitutionnels démocrates russes se sont prononcés en faveur de la République.
Source : La Grande Guerre au jour le jour