Pierre Loti (1850 – 1923) est venu à Reims quatre fois pendant la guerre, en mission et pour retrouver son fils Samuel mobilisé sur le front près de Suippes. On le sait par ses articles dans L’Illustration mais surtout par un journal de guerre publié en 1998 à La Table Ronde : Pierre Loti, Soldats bleus, journal intime (1914-1919), édition établie, présentée et annoté par Alain Quella-Villéger et Bruno Vercier.
En janvier de cette année 2014, le 23, les éditions de La Table Ronde rééditent ce journal de guerre de Loti en édition de poche, collection La petite vermillon. Merci à La Table Ronde pour l’autorisation de mettre en ligne les extraits de cette édition concernant Reims. Sur la nouvelle couverture, on voit le portrait de Loti en uniforme d’officier de l’armée de terre avec un manteau de fourrure d’aviateur… Pour la chronologie des carrières navale et littéraire de Julien Viaud (Pierre Loti à partir de 1881), pour celle de ses voyages et de sa vie familiale, voir l’article de Wikipédia et la très complète préface de l’édition de son Journal de guerre : de 1867-1871 (reçu à l’École Navale, aspirant pendant la guerre contre la Prusse) à 1910 (mis définitivement à la retraite après 42 ans de service dont 12 en mer), en passant par 1891, nommé commandant de vaisseau et élu à l’Académie Française…
A partir du 25 septembre 14, Loti a réussi à se faire admettre dans l’Armée de Terre, comme officier de liaison sans solde et rattaché à l’État-major du général Gallieni. Il va participer à l’effort de guerre culturel et au bourrage de crâne mais avec une réelle expérience du métier de militaire ; situation exceptionnelle, à la fois à l’arrière et sur le front ; voir l’analyse, nuançable, du CRID 14-18, dans son dictionnaire biographique.
1 – Pierre Loti à Reims le 18 octobre 1914 : premier extrait de son journal et son article dans L’Illustration
Ce premier passage à Reims est un bon exemple des innombrables voyages automobiles de Loti qui mériteraient d’être cartographiés en détail ; Romigny est le village près de Ville-en-Tardenois mais « la Ferté-Hurder » reste un lieu non localisable en l’état [Perthes et Hurlus, villages du front au-delà de Suippes…?] La cathédrale et le Palais du Tau ont été incendiés depuis un mois quand Loti y vient…
copyright Éditions de La Table Ronde, 2014
Article dans L’Illustration du samedi 21 novembre 14, n° 3742
(BMReims-Carnegie cote : PER X G 27)
Officier de Marine, Pierre Loti est sensible à l’équipement des Allemands en jumelles et il le mentionne souvent, d’une façon détournée, dans cet article : « … sous les jumelles féroces… des sauvages embusqués… » « … au bout de leurs lorgnettes, c’est la cathédrale, toujours la cathédrale… ». Le 23 octobre 1914, Pierre Loti note qu’il s’achète à Paris « …un de ces uniformes gris-bleu qui se voit de moins loin dans les jumelles allemandes… »
Voir l’article n° 2 sur Loti à Reims les 25 et 26 août 1915
Bonjour,
N’hésitez pas à vous rapprocher du musée de la Maison de Pierre Loti à Rochefort. Cordialement
J’ai visité la maison de Pierre Loti à Rochefort c’est assez exceptionnel
[…] de la nouvelle édition de poche de « La Table Ronde » cf. nos articles précédents du 15 janvier 2014 (octobre 1914) et aussi du 1 février 2014 (août […]