Louis Guédet

Mardi 9 avril 1918                                                         

1306ème et 1304ème jours de bataille et de bombardement

7h soir  Temps gris mais sans pluie. Eté à Vitry, revenu éreinté. Je ne suis plus fort. En rentrant ma pauvre femme m’apprend que Jean est retourné à Toul, les cours qu’il devait suivre n’ayant plus lieu pour le moment. Pauvre enfant !! Tour cela me brise. A demain ma journée, j’en suis incapable ce soir.

Impressions, Louis Guédet, Notaire et Juge de Paix à Reims. Récits et impressions de guerre d'un civil rémois 1914-1919, journal retranscrit par François-Xavier Guédet son petit-fils

Cardinal Luçon

Mardi 9 – Ecrit ä M. Helluy d’imprimer Mandement Visite de Mgr Baudrillart, de M. Fernaud Laudet, pour le Mouvement des Veuves de Guerre. Visite de M. Valentin Simond, de M. Delait de L’Écho de Paris, apportant 5.000 F. et faisant offres de services des plus généreuses.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Mardi 9 avrilTroisième bataille des Flandres – poche du Kemmel

Actions d’artillerie violentes, notamment sur la rive gauche de l’Oise. Nos reconnaissances se sont montrées très actives.

Sur la rive gauche de la Meuse et en Argonne des coups de mains ennemis ont échoué.
Sur le front britannique, des opérations de détail heureuses, entreprises par nos alliés sur la Somme, ont amené de vifs combats locaux. L’ennemi a vigoureusement contre-attaqué et tenté de reprendre ses positions. Il a subi de lourdes pertes. Le nombre des Allemands faits prisonniers s’élève à plus de cent quarante. Plusieurs mitrailleuses ont été capturées. L’ennemi a fait deux tentatives d’attaque contre les positions anglaises à Bucquoy. Ses troupes ont été chaque fois arrêtées et dispersées par le tir de l’artillerie.
Sur le front italien, les deux artilleries adverses ont exécuté des tirs de harcèlement intermittent et de peu d’intensité. Les éclaireurs ont été plus actifs à l’ouest du lac de Garde et dans le val Lagarina.
Sur le plateau d’Asiago, des patrouilles anglaises ont attaqué en plusieurs points la ligne avancée ennemie, détruit la garnison d’un petit poste et ramené des prisonniers.

Source : La Grande Guerre au jour le jour