Louis Guédet

Lundi 16 septembre 1918

1466ème et 1464ème jours de bataille et de bombardement

9h soir  Beau temps chaud. Peu de lettres. Nouvelles de Jean et de Robert. Jean ne coopère pas à l’attaque américaine, étant plus au sud de Pont-à-Mousson. Rien de saillant. L’annonce de propositions de propositions de Paix lancées par l’Autriche, j’espère bien qu’on va l’envoyer coucher comme elle le mérite. Il faut que ces sauvages reçoivent une triquée qui compte !

Impressions, Louis Guédet, Notaire et Juge de Paix à Reims. Récits et impressions de guerre d'un civil rémois 1914-1919, journal retranscrit par François-Xavier Guédet son petit-fils

 


Cardinal Luçon

Lundi 16 – Écrit à Madame la Duchesse de Rohan au sujet de la lettre du Vatican aux Veuves de la Guerre

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Lundi 16 septembre

Au sud de Saint-Quentin, nous avons avancé nos lignes jusqu’aux lisières de Fontaine-les-Clercs.
Entre Oise et Aisne, nous avons procédé en divers points à des attaques locales destinées à améliorer nos positions. Malgré la vive résistance de l’ennemi, nous avons pris le village d’Allemant et le moulin de Laffaux.
Nous avons également accentué notre progression à l’est de Sancy et au nord-est de Celles-sur-Aisne.
Le chiffre des prisonniers dénombrés jusqu’ici est de 2500.
Au sud de l’Aisne, dans la région de Merval, nous avons réalisé des progrès et pris le village de Glennes. Près de 200 prisonniers sont tombés entre nos mains.
Les Anglais, au nord-ouest de Saint-Quentin ont porté leur ligne à l’est des villages de Bihécourt et de Jeancourt. L’ennemi a lancé plusieurs attaques sans succès sur les positions reconquises aux alentours d’Havrincourt. Les Anglais ont avancé leurs lignes de part et d’autre du canal de la Bassée.
Les Américains ont repoussé une contre-attaque allemande près de Jaulny. Ils ont, en un jour, de Saint-Mihiel à Jaulny, libéré 400 kilomètres carrés de territoire, capturé 15000 prisonniers, 100 canons de tous calibres et des centaines de mitrailleuses.
L’aviation britannique et la nôtre ont opéré en Woëvre et dans la région de Metz.

Source : La Grande Guerre au jour le jour