Louis Guédet

5 février 1917

Température sibérienne : -15° à -18°, nous gelons littéralement. On ne peut écrire tellement il fait froid. Et pas d’eau.

Impressions, Louis Guédet, Notaire et Juge de Paix à Reims. Récits et impressions de guerre d'un civil rémois 1914-1919, journal retranscrit par François-Xavier Guédet son petit-fils

Paul Hess

5 février 1917 – Froid très rigoureux ; le thermomètre, au cours de la nuit, a marqué – 22°, et, aux emplacements exposés à la bise, – 24°. Des soldats disent qu’il serait descendu à – 26°, à la Pompelle.

Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos

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 Cardinal Luçon

Lundi 5 – Nuit tranquille.- 13°. Lettre pastorale, Prières pendant le Carême pour la France. Rupture des relations diplomatiques entre les Etats- Unis et l’Allemagne.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Lundi 5 février

Un coup de main sur les tranchées ennemies de la région de Moulin-sous-Touvent nous a valu une dizaine de prisonniers.

Aux Eparges, une tentative de l’ennemi pour occuper un entonnoir a échoué sous nos feux.

Notre artillerie a exécuté des tirs efficaces sur les ouvrages allemands en divers points du front, notamment dans le secteur de la cote 304.

Sur le front britannique, une attaque allemande a été exécutée, dans la vallée de la Somme, vers Rancourt. Elle a échoué. Nos alliés ont effectué une légère avance vers le Transloy. Ils ont gagné 500 mètres sur un front de 1200, au nord de l’Ancre. 100 Prisonniers et 5 mitrailleuses sont restés entre leurs mains. Ils ont rejeté deux contre-attaques avec de fortes pertes pour l’ennemi. Ils ont encore, par un coup de main, pénétré dans les tranchées au sud-est de Souchez. 21 prisonniers et une mitrailleuse ont été enlevés. Autre raid heureux dans la même région. Canonnade sur la Somme et dans le secteur de Beaumont-Hamel.

Les Allemands ont attaqué le front russe aux marais de Tiroul : ils ont été repoussés. D’autres attaques sur l’Aa ont également échoué.

Le président Wilson a rompu avec l’Allemagne : il a remis ses passeports au comte Bernstorf et rappelé l’ambassadeur américain à Berlin, M. Gérard. Il a invité tous les neutres à suivre son exemple.

Source : La Grande Guerre au jour le jour