Louis Guédet

Vendredi 16 juin 1916

643ème et 641ème jours de bataille et de bombardement

6h1/2 soir  Le temps froid se remet petit à petit et le soleil est chaud et brille en ce moment. Journée occupée par un tas de monde, correspondances, réponses, etc…  sorti une heure vers 4h pour voir ce qu’on faisait à mon inventaire rue Caqué, cela avance. Vu Ravaud, causé de l’avance des Armées, au greffe civil signé des actes et rentré, assisté en revenant à une canonnade furieuse contre 2 avions allemands, il doit y en avoir un de touché. A un moment donné c’était passionnant !! Rien d’autre à signaler. Toujours même vie monotone !!

Impressions, Louis Guédet, Notaire et Juge de Paix à Reims. Récits et impressions de guerre d'un civil rémois 1914-1919, journal retranscrit par François-Xavier Guédet son petit-fils

Cardinal Luçon

Vendredi 16 – + 10°. Nuit tranquille sauf quelques gros coups de canon vers 9 h. soir. Visite au Colonel Michel (M. De Gail étant parti)… Via Crucis in Cathedrali. Aéroplane ; tir allemand contre lui, si près que jamais je n’avais vu toucher de si près.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Vendredi 16 juin

Sur la rive gauche de la Meuse, après une préparation d’artillerie, nos troupes, au cours d’une vive attaque, ont enlevé une tranchée allemande sur les pentes sud du Mort-Homme. Nous avons pris trois officiers et 127 hommes.
Activité d’artillerie dans la région, Chattancourt, cote 304.
L’ennemi, sur la rive droite, a violemment bombardé les secteurs de l’ouvrage de Thiaumont et de Souville.
Dans les Vosges, un fort détachement ennemi qui, à la faveur d’un vif bombardement, tentait d’aborder nos lignes, a été repoussé par nos feux de mitrailleuses. Un autre coup de main ennemi sur nos positions au nord-ouest du Bonhomme a complètement échoué.
Les Anglais, malgré un violent bombardement, ont conservé toutes les positions prises par eux dans le secteur d’Ypres.
Les Russes ont encore accru le nombre de leurs prisonniers qui s’élève à 150.000 et à plus de 2000 pour les officiers. L’investissement de Czernowitz se fait encore plus étroit.
Les Italiens ont pris l’offensive près de Monfalcone, sur le front de l’Isonzo, et fait 500 prisonniers. Ils ont aussi capturé du matériel.
Nos avions de Salonique ont bombardé les campements bulgares sur la frontière grecque.

Source : La Grande Guerre au jour le jour


Salonique
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