Paul Hess

Visite à l’hôtel de ville, de M. Jacquier, sous-secrétaire d’État à l’Intérieur, accompagné de MM. Léon Bourgeois, sénateur, Chapron, préfet de la Marne et du directeur de l’Assistance publique au ministère de l’Intérieur.

Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos

 

Cardinal Luçon

Samedi 12 – Nuit tranquille. Coups de fusil fréquents toute la nuit.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

 

Vendredi 12 juin

Le butin que nous avons fait à Neuville-Saint-Vaast a été considérable: trois pièces de 77, trois lance-bombes, quinze mitrailleuses, 800.000 cartouches, 1000 fusils, des obus, des explosifs. A Toutvent (sud d’Hébuterne), nous avons fait encore 130 prisonniers non blessés. Nous avons là entamé les lignes allemandes sur une longueur de plus de deux kilomètres et sur une profondeur d’un kilomètre. Une contre attaque ennemie a été repoussée. A l’est de Tracy-le-Mont, l’ennemi se borne à nous canonner. En Champagne, à Beauséjour, nous restons totalement maîtres des tranchées que nous possédions. Aux Dardanelles, nous avons réalisé des progrès et infligé de fortes pertes à l’ennemi. Sur le front oriental, les Russes repoussent des attaques à Chavli et sur la rive droite de la Pilitza. En Galicie, ils arrêtent les Austro-allemands à Mosciska (est de Premysl); sur la rive droite du dniester, à Zidaczen, ils font 2000 prisonniers. Ils en font 6500 et capturent 17 canons et 49 mitrailleuses à Jurawno, où ils contraignent leurs adversaires à abandonner la rive gauche du fleuve. Les Italiens ont occupé Podestagno (nord de Cortina d’Ampezzo), repoussé les Autrichiens à Freikopel (Carnie) et installé de forts contingents sur les hauteurs qui occupent Monfalcone. La ville de Gradisca est désormais en leur possession. La note du président Wilson à la chancellerie de Berlin a été publiée. Elle est catégorique et formule des présentations très solennelles à l’adresse de l’Allemagne. Cette expression même s’y trouve : le président demande des assurances formelles que le torpillage des navires neutres cessera.

Source : La Grande Guerre au jour le jour