Paul Hess
Vers 6 h 1/2 du matin, des obus de fort calibre arrivent brusquement sur le centre de la ville. Il en tombe plusieurs rue du Cloître, derrière la cathédrale ; place Royale, dans les ruines ; rue des Filles-Dieu, où il y a des blessés ; rue de Contrai, etc. Après une quinzaine d’explosions, le calme revient.
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Dimanche 27 – Nuit silencieuse. A 6 h 1/2, bombardement de 20 minutes. Bombes dans la journée sur l’ancien Archevêché ; porte détruite ; chez Madame Pommery ; éclats dans notre cour. Je n’avais pas encore commencé la messe ; mais j’avais tous les ornements. J’envoie les Sœurs à la cave ; je dépose la chasuble et je reste dans l couloir où était mon lit, m’abritant quand les obus arrivaient le long du mur. Je suis descendu 2 fois, entre le coups, ramasser des petits éclats tout brûlants encore. Petits éclats, au bas de l’escalier de mon bureau sur le jardin.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Renée Muller
le 27 le capitaine passe, il va reconnaître son emplacement à Bétheny
Nous allons à la messe aux gourbis près du pont de Vrilly
L’après midi dimanche Mr FRÈRE nous conduit en canot jusque la ferme à GOBRON avec Noémie et Yvonne, il pleuvotte, nous passons sous les ponts ; il y a de quoi rire,nous cueillons du cresson en revenant, nous avons vu passer le major PLANTIER et le nouveau téléph. DESTINÉE arrive ; nous regardons ses photos
Renée Muller dans Journal de guerre d'une jeune fille, 1914
Dimanche 27 juin
Sur les Hauts-de-Meuse et dans l’Argonne, combat de mines.
Les Russes, au front oriental, ont repoussé une attaque à l’ouest du Niémen moyen, près des marais d’Amalva. Sur l’Omouleff et sur l’Orjitz, l’offensive allemande a été presque partout enrayée. Au sud de la Pilitza, trois autres tentatives ont été déjouées. Sur le Dniester, succès russe important, à Kosary. A Martinoff, nos alliés ont fait encore 700 prisonniers. Les Allemands ont réussi à franchir le fleuve pendant la nuit à Rousdviany.
Les Italiens ont infligé de nouveaux échecs aux Autrichiens en Carnie. Sur l’Isonzo, malgré la difficulté des lieux, ils avancent régulièrement.
Le roi de Bavière a prononcé un nouveau discours, mais s’est dispensé cette fois de parler d’annexion.