Cardinal Luçon

Mardi 9 – + 12°. Nuit tranquille. Pluie. Quelques obus sifflent, peu nom­breux, à longs intervalles. Percement et ouverture d’une bouche de cha­leur dans mon cabinet.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Mardi 9 octobre

La lutte d’artillerie est devenue, par moments, violente en Belgique.
Canonnade dans le secteur Vauxaillon-Laffaux-Hurtebise et sur le rive droite de la Meuse, notamment au nord de la cote 344 et vers Bezonvaux.
En Champagne, nous avons repoussé un fort coup de main dirigé sur nos tranchées de la ferme Navarin. L’ennemi a subi des pertes sensibles et a laissé des prisonniers entre nos mains sans obtenir le moindre résultat.
L’artillerie belge à pris à partie les organisations ennemies, les groupes de travailleurs, les localités de Clericon, Essen et Wormen. Une patrouille allemande a été dispersée par les feux de l’infanterie belge. La pluie est tombée en abondance dans les secteurs britanniques. Une offensive allemande a échoué au sud de Reutel. Les Allemands ont établi entre Broodseinde et Hollebeke un fort barrage d’artillerie.
Sur le front de Macédoine, canonnade dans la région du Vardar, au nord de Monastir et dans la région des lacs.
Un régiment russe en Moldavie a pris d’assaut la hauteur et la moitié du village de Woskoubji, près de la ville de Sereth. Les contre-offensives ennemies ont été repoussées, mais, sous le feu de l’artillerie, les Russes ont dû regagner leurs anciennes positions, ramenant 750 prisonniers.

Source : La Grande Guerre au jour le jour