Louis Guédet

Mardi 19 septembre 1916

738ème et 736ème jours de bataille et de bombardement

5h soir  Tempête toute la nuit et canon. Tout s’en mêlait. Beau temps à partir de midi. Rien de saillant. Travaillé toute la journée à mettre au compte courant valeurs et coupons que j’ai fait revenir de mon coffre d’Épernay (Banque de France). C’est un vrai travail fatiguant. Reçu lettre de ma pauvre femme qui se tourmente de n’avoir pas de nouvelles de Jean qui n’a pas donné signe de vie depuis sa permission. Pas un bruit de la journée.

Impressions, Louis Guédet, Notaire et Juge de Paix à Reims. Récits et impressions de guerre d'un civil rémois 1914-1919, journal retranscrit par François-Xavier Guédet son petit-fils

Cardinal Luçon

Mardi 19 – Nuit tranquille. + 9°. Journée tranquille. A 3 h. Via Crucis in cathedrali de tout le Clergé de la ville (anniversaire incendie). Allocution aux prêtres de la Cathédrale, au nombre de 40 environ.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

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Mardi 19 septembre

Au nord de la Somme, nous avons pris un nœud de tranchées ennemies à 200 mètres au sud de Combles. Nous avons capturé 50 prisonniers, dont 2 officiers.
Au sud de la Somme, le combat s’est poursuivi avec acharnement dans Deniécourt. Notre infanterie a enlevé le village et a poussé jusqu’aux environs d’Ablaincourt. Des opérations simultanées nous ont permis d’enlever une tranchée à l’ouest d’Horgny, de chasser l’ennemi de trois petits bois et d’occuper plusieurs tranchées au sud-ouest de Deniécourt. Le chiffre des prisonniers faits les 17 et 18 dépasse 1600, dont 25 officiers.
Activité des deux artilleries en Champagne, à l’ouest de la route de Souain à Somme-Py.
Nous avons pris une tranchée sur les pentes sud du Mort-Homme (rive gauche de la Meuse).
Le chiffre des prisonniers faits par les Anglais sur la Somme atteint à près de 5000.
Les troupes serbes ont repoussé des assauts bulgares à l’est de la Cerna. Les Bulgares ont subi ici de fortes pertes. Plus à l’ouest, les Serbes ont enlevé la première ligne bulgare sur le Kaimackalan. Au nord-ouest du lac d’Ostrovo, ils ont continué à passer le Brod. Les troupes franco-russes ont pris d’assaut Florina, malgré la résistance désespérée de l’ennemi. Celui-ci se replie en désordre vers Monastir.

Source : La Grande Guerre au jour le jour


Ostrovo