Paul Hess

Dans la nuit du 23 au 24, les Allemands ont tenté une attaque et nous avons entendu des sifflements.

Hier 24, la journée a été calme.

Aujourd’hui, bombardement. A 21 h 1/2, par une nuit très claire, j’entends voler un aéroplane et à 22 h, il laisse tomber quelques bombes, du côté du canal, de la porte de Paris, de la place Clovis, etc.

Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos

Place Clovis

Place Clovis


Cardinal Luçon

Mardi 25 – Nuit tranquille en ville, sauf d’énormes coups, canons ? bombes ? à différentes heures, notamment vers 3 h. A 10 h matin, canonnade française, bombes allemandes. Aéroplane à 6 h, canons français tirent contre lui.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Juliette Breyer

Mardi 25 Mai 1915. Je suis allée voir le colonel. Comme de bien entendu il n’était pas là mais son remplaçant m’a dit qu’il refuserait de me fournir un certificat. Du moment que ma maison était inscrite sur les registres de la ville comme étant dans une zone dangereuse, ça suffisait et que c’était Mignot qui devait s’occuper de cela. Je me suis rendue chez le commissaire et là ils m’ont dit que du moment que ma déclaration avait été faite le jour du vol, cela suffisait. Je suis donc revenue pas plus avancée. Seulement voilà ce que je vais faire : puisque je ne peux jamais voir l’inspecteur, je vais lui écrire et lui demander ce qu’il pense de cela.

Encore une journée de passée et toujours pas de nouvelles. Bons baisers et bonne nuit.

Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) - Lettres prêtées par sa petite fille Sylviane JONVAL

De sa plus belle écriture, Sylviane Jonval, de Warmeriville a recopié sur un grand cahier les lettres écrites durant la guerre 14-18 par sa grand-mère Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) à son mari parti au front en août 1914 et tué le 23 septembre de la même année à Autrèches (Oise). Une mort qu’elle a mis plusieurs mois à accepter. Elle lui écrira en effet des lettres jusqu’au 6 mai 1917 (avec une interruption d’un an). Poignant.(Alain Moyat)

Il est possible de commander le livre en ligne


Le 24 ou 25 semblant d’attaque

Le 25 le 412 arrive ça ne me sourit guère … mais quels soldats

Renée Muller dans Journal de guerre d'une jeune fille, 1914

Voir la suite sur le blog


Sur le front, le même jour : Les carnets de guerre d’Albert Thierry : le 25 mai 1915