Louis Guédet

Mardi 6 mai 1919

1698ème et 1696ème jours

8h soir  Beau temps. Fièvre toute la nuit. Je suis bien à plat. Réunion de chambre à 1h qui nous tient jusqu’à 6h1/2, avec cette affaire Hanrot contre Peltereau. Hanrot cause trop souvent à côté de la question, quant à Peltereau, toujours le même, aussi faux mais aussi malin. Nos sympathies vont au premier, mais le 2nd tenant la barre ne prêtant pas la place à la critique. Il est très fort, trop fort. Mais comme toujours ces forts-là arrivent à s’accuser eux-mêmes avec leur salade. Comme nous avons essayé une conciliation, Hanrot se calmant à tort ou s’était remis à 15aine (quinzaine) (le 20 mai) pour donner notre décision, mais en sortant les 2 adversaires sont allés faire un tour de jardin et je crois qu’on s’est arrangé, Peltereau offre 1/2 des honoraires gracieusement, et…  Hanrot accepte !! (Rayé).

Je suis fatigué, je vais me coucher. Lettre de ma pauvre femme, assez bonne.

Demain audience à 2h, Justice de Paix, après-demain Charleville.

Impressions, Louis Guédet, Notaire et Juge de Paix à Reims. Récits et impressions de guerre d'un civil rémois 1914-1919, journal retranscrit par François-Xavier Guédet son petit-fils

Cardinal Luçon

Mardi 6  – Départ pour Paris

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Mardi 6 mai

André Tardieu en 1928

Le conseil des ministres à entendu communication du texte des préliminaires de paix, qu’il a approuvés, après un exposé de M. Tardieu.
M. Barrère et M. Nelson Page ont eu de nouveaux entretiens à Rome avec M. Orlando. Une vive émotion continue à se manifester à Bruxelles où les conditions de paix obtenues pour la Belgique apparaissent insuffisantes.

Source : La Grande Guerre au jour le jour