Louis Guédet
Samedi 25 mai 1918
1352ème et 1350ème jours de bataille et de bombardement
7h1/4 soir Beau temps. Je suis toujours fatigué, fiévreux, et ma toux me brise. Peu de courrier, heureusement, ce qui m’a permis de mettre au point tous mes encaisses de coupons. J’y ai travaillé toute la journée. Je ne suis pas sorti, écrit quelques lettres et quelques unes assez sévères à des femmes qui ne doutent de rien et vous prennent pour leur domestique. Demain je tâcherai de mettre au point certains actes et expéditions, et quelques lettres.
Rien appris de nouveau. Je suis toujours profondément triste, et si découragé.
Impressions, Louis Guédet, Notaire et Juge de Paix à Reims. Récits et impressions de guerre d'un civil rémois 1914-1919, journal retranscrit par François-Xavier Guédet son petit-fils
Cardinal Luçon
Samedi 25 – Un camion de meubles et de livres, conduit par M. Berlioz, prêtre soldat de Chambéry.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Samedi 25 mai
Des coups de main ennemis au sud-est de Mèsnil-Saint-Georges et à l’ouest de Noyon, ont échoué sous nos feux.
De notre côté, nous avons pénétré dans les lignes ennemies au sud-ouest de Coucy, en Champagne et dans les Vosges, et ramené des prisonniers.
Activité d’artillerie intermittente en quelques points du front.
Sur le front britannique, les Allemands ont exécuté un raid au nord de la cote 70. Ils ont tenté un autre raid sur la forêt d’Aveluy et ont été repoussés.
Les Anglais ont réussi de leur côté un raid au sud-ouest de la Bassée. Quelques prisonniers sont restés entre leurs mains. Ils en ont fait d’autres au cours de combats de patrouilles au nord du canal d’Ypres-Comines.
Activité de l’artillerie ennemie à l’ouest de Lens et dans les environs de Festubert et de Givenchy.
Ils ont également attaqué Mannheim, jetant vingt-quatre grosses bombes, sur une usine de produits chimiques et y déterminant deux grands incendies. Une opération analogue a été effectuée près de Sarrebrück. Bombardement encore de la gare de Metz-Sablons.
Source : La Grande Guerre au jour le jour