Paul Hess

novembre 1917 – Attaque allemande, sur Loivre et le Godât.

A 19 h, au moment où je m’apprête à quitter les camarades, dans le sous-sol des mines de l’hôtel de ville, afin de regagner la rue du Cloître, un tir formidable de nos pièces se déclenche dans cette direction ; il dure jusqu’à 19 h 3/4 et après un court temps d’arrêt, la canonnade reprend, très violente, pour se calmer à 20 h 3/4.

Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos


Cardinal Luçon

Vendredi 9 – + 8°. Nuit tranquille. Visite de M. Perot, vicaire de Saint- Jacques. Via Crucis in Cathedrali à 3 h. 50. Violents combats dans la direc­tion de Cormicy (?), Saint-Thierry ? pendant environ une heure ; recom­mencé à 7 h. pendant 1 heure. Bombes nombreuses pendant 1 h. 30 autour des Trois-Fontaines.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Vendredi 9 novembre

Vives actions d’artillerie sur tout le front au nord de l’Aisne, dans le secteur au sud de Corbeny et en Haute-Alsace.
Notre attaque des positions allemandes du Schoenholz a fait subir à l’adversaire de lourdes pertes. Le nombre des prisonniers capturés par nous s’élève à 120, dont 2 officiers. En outre, un important matériel, qui n’a pas encore été dénombré, est tombé entre nos mains.
Nos escadrilles de bombardement ont lancé 2300 kilos d’explosifs sur les gares de Thourout, Cortemark, Roulers et Lichtervelde. Tous les objectifs ont été atteints.
Les Anglais ont poursuivi sans aucune tentative d’intervention de la part de l’ennemi, l’organisation de leurs nouvelles positions de Passchendaele et des hauteurs avoisinantes. Le chiffre des prisonniers faits par eux dépasse 400, dont 21 officiers. Ils n’ont eu que des pertes légères.
Les Italiens continuent leur retraite en Vénétie.
Une insurrection a éclaté à Petrograd. Les maximalistes, qui sont maîtres du télégraphe central, de la Banque et du palais Marie, déclarent qu’ils triomphent, que la résistance a été à peu près nulle et qu’ils ont déposé Kerenski et le gouvernement provisoire.
Le garde-côte français Requin a coopéré à la prise de Gaia.

Source : La Grande Guerre au jour le jour