Paul Hess
Dimanche 7 octobre 1917 – Journée assez calme.
Les camarades de la popote, MM. Poussant, Vigogne, Pouleteaud et Hess se dirigent ensemble, ce dimanche, pour l’heure du déjeuner, rue de Fléchambault 4, afin de répondre à l’invitation aimable que leur ont faite M. et Mme Cullier, à l’occasion de la première communion que leur fils Marcel a faite ce matin, avec quelques autres enfants, dans la basilique Saint-Remi. Repas et après-midi passés très agréablement. Retour sous la pluie.
Le soir, bombardement sérieux vers le cimetière du Nord.
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Cardinal Luçon
Dimanche 7 – + 3°. Nuit tranquille, pluie, visite à Champigny. Dîné avec le Général Gaucher ; pas de réunion à l’église ; elle a eu lieu le 16. Visite aux soldats dans leurs cantonnements. Visite du Lieutenant du Bos. Nuit tranquille à Reims.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Dimanche 7 octobre
Divers coups de main ennemis sur nos petits postes, dans la région d’Hurtebise-Craonne sont restés sans succès.
Sur la rive droite de la Meuse, une tentative plus sérieuse sur nos tranchées au nord-ouest de la cote 344 a donné lieu à un vif combat. Nos soldats ont rejeté un groupe d’assaillants qui avaient pris pied dans nos éléments avancés. Notre ligne est intégralement rétablie.
Nous avons réussi plusieurs incursions dans les tranchées adverses au sud de la butte de Souain, au nord-est de Faye-en-Haye et au nord-ouest de Regnéville. Nos détachements ont pénétré jusque dans les lignes de soutien, détruits de nombreux abris et ramené des prisonniers.
Activité d’artillerie intermittente sur la plus grande partie du front.
Sur le front britannique, l’artillerie allemande tonne sans discontinuer, mais aucune action d’infanterie sérieuse n’est signalée. Nos alliés ont fait échouer par leurs feux d’infanterie et de mitrailleuses une tentative de raid au sud de Hollebeke. Les Gallois ont effectué avec succès un coup de main sur la ligne ennemie au sud-est de Gouzeaucourt. Ils ont fait subir des pertes aux occupants.
Le chiffre des prisonniers capturés en deux jours par les troupes britanniques s’élève à 4446, dont 114 officiers.
L’Angleterre et les États-Unis ont pris des mesures importantes pour resserrer le blocus.
Source : La Grande Guerre au jour le jour