Paul Hess

21 mai 1917 – Bombardement. Shrapnells.

M. Marchand, agent de police, est tué dans le jardin de l’usine Paquot, rue de Cormicy. A 16 h, nous saluons sa dépouille mor­telle, la voiture des brancardiers-volontaires qui la transportait ayant dû s’arrêter un instant devant la mairie. Le corps de ce mal­heureux, vêtu comme il l’était quand il a été pris par l’explosion d’un 77, à courte distance, est littéralement criblé d’éclats ou de balles.

Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos


Cardinal Luçon

Lundi 21 – Nuit tranquille sur Reims. + 16°. Toujours canonnade à l’est de Reims, de 7 h. à…… h. bombes (sur batteries ?). Visite de M. le curé de Merfy et de M. l’abbé Payon. Bombes de 9 h. à 10 h. 30 de la nuit sur Saint- Remi.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Lundi 21 mai

Sur le chemin des Dames, l’activité de l’artillerie ennemie, très violente depuis le milieu de la nuit dernière, s’est encore accrue dans la matinée. Depuis l’est d’Hurtebise jusqu’à la région, au nord de Sancy, les Allemands ont dirigé sur nos positions un feu roulant d’obus de gros calibres et de projectiles asphyxiants, mais sous la puissance de notre contre-préparation, l’assaut général qui se préparait a avorté. Sur la plus grande partie du front menacé, les troupes allemandes massées pour l’attaque n’ont pu sortir de leurs tranchées. Sur les divers points où elles ont abordé nos lignes, une lutte très vive s’est engagée et s’est terminée à notre avantage. L’ennemi, qui a subi de lourdes pertes, tant du fait de nos barrages que de notre contre-attaque, a pris pied seulement dans nos éléments avancés, au nord-est de Cerny, sur un front de 200 mètres environ. Partout ailleurs nos positions ont été maintenues.
Les troupes anglaises, à la suite d’une nouvelle attaque, se sont établies sur une nouvelle position de la ligne Hindenburg, sur un front de plus de 1500 mètres, entre Fontaine-les-Croisilles et Bullecourt. L’ennemi a vainement tenté de reprendre la position conquise. Les Allemands ont subi de lourdes pertes et laissé des prisonniers.
Les Italiens ont fait 254 prisonniers.
L’Espagne a suspendu la tractation de toutes affaires avec l’Allemagne jusqu’à ce qu’elle ait reçu satisfaction sur les incidents de torpillage.

Source : La Guerre 14-18 au jour le jour