Cardinal Luçon
Jeudi 17 – + 10°. Nuit tranquille. 9 h. bombes sifflantes (sur batteries ?). Visite au Capitaine des Pompiers de Paris, à l’École professionnelle, rue Libergier. Journée tranquille.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Jeudi 17 mai
Les Allemands ont poursuivi leurs attaques sur la région au nord et au nord-ouest du moulin de Laffaux jusqu’à la voie ferrée de Soissons à Laon. Ma1gré l’importance des effectifs engagés par l’ennemi et la violence des assauts, nos troupes ont infligé un sanglant échec à l’adversaire. Sur quelques points où notre ligne avait momentanément fléchi, nous avons exécuté de brillantes contre-attaques, qui nous ont rendu tout le terrain perdu. Les Allemands ont subi des pertes élevées en essayant d’arrêter notre progression par de nouvelles tentatives qui ont été brisées par nos barrages et nos feux de mitrailleuses. Une centaine de prisonniers valides sont restés entre nos mains, ainsi que de nombreux blessés allemands, qui ont été dirigés sur nos ambulances.
Violente lutte d’artillerie sur tout le front d’attaque. Canonnade dans le secteur de Craonne.
Trois appareils allemands ont été abattus par nos pilotes.
Sur le front de Macédoine, progrès des Anglais et des Serbes. Les Bulgares ont subi de lourdes pertes.
Le cabinet russe s’est reconstitué par l’introduction d’un certain nombre de délégués du comité de Tauride. M. Milioukof a abandonné le ministère des Affaires étrangères.
Les Italiens ont remporté des succès signalés sur l’Isonzo. Ils ont déjà fait 3375 prisonniers, dont 98 officiers.
Source : La Guerre 14-18 au jour le jour