Cardinal Luçon

Dimanche 16 – Nuit agitée (militairement) autour de Reims. Journée tranquille sauf quelques coups de canons. Vers 9 h. soir, bombes sifflantes. Canonnade au loin. Confirmation à Cormontreuil et Rilly par Mgr Neveux. Lettre aux Noëlistes de Reims (Recueil, p. 51).

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

rilly


Dimanche 16 juillet

Sur la rive gauche de la Meuse, une attaque allemande à la grenade sur une de nos tranchées au nord-est du réduit d’Avocourt, a été repoussée.
Sur la rive droite, lutte d’artillerie intense dans le secteur de Fleury. Nous dispersons à coups de fusil plusieurs reconnaissances ennemies dans le bois de Vaux-Chapitre.
En forêt d’Apremont, plusieurs tentatives allemandes ont échoué sous nos tirs de barrage. Une attaque de l’ennemi a été complètement repoussée sur le front belge.
La situation est excellente dans les secteurs anglais. Sur un point, nos alliés ont même rejeté l’ennemi sur sa troisième ligne de défense. Ils ont fait plus de 2000 prisonniers au cours des dernières vingt-quatre heures. Un colonel de la garde est tombé entre leurs mains. Le nombre des prisonniers faits depuis le début de la bataille dépasse maintenant 10000.
Un de nos avions a lancé des obus de gros calibre sur Mulheim (rive droite du Rhin) ; à titre de représailles contre le bombardement de Lunéville.
L’Allemagne a violé sur deux points ses traités économiques avec l’Italie à laquelle elle n’a pas déclaré la guerre. Le cabinet de Rome délibère.

Source : La Grande Guerre au jour le jour