Cardinal Luçon
Mercredi 5 – Nuit silencieuse ; + 8 ; Matinée : canonnade et bombes entre batteries et tranchées. 11 h, aéroplane français ; midi : aéroplane allemand ; tir contre eux. Après-midi : canonnade et bombes sur les tranchées et batteries de la ville. Canonnade lointaine.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Mercredi 5 janvier
En Artois, notre artillerie a causé des pertes sensibles à des groupes de travailleurs ennemis dans le secteur de Thélus (nord d’Arras).
Nous avons violemment canonné des troupes allemandes aperçues dans les faubourgs de Roye.
Nous avons, dans les Vosges, accompli des tirs efficaces sur les ouvrages ennemis de la région de Balschwiller (nord-ouest d’Altkirsch); les tranchées adverses ont été bouleversées et un dépôt de munitions a sauté.
Dans les secteurs belges, vive canonnade près de Dixmude et de Drie Grachten. Combat de bombes près de Steenstraete.
Des détachements bulgares ont pillé des villages de la frontière grecque.
Les consuls arrêtés à Salonique ont été amenés à Marseille à bord d’un de nos transports. Ils seront conduits à la frontière suisse et relâchés.
Le chancelier de la légation de Bulgarie à Paris a été arrêté à titre de représailles contre l’incarcération du vice-consul de France à Sofia.
Les Russes, poursuivant leurs avantages en Galicie, ont fait encore 800 prisonniers. Les Autrichiens ont évacué Czernovitz qu’enveloppent les troupes d’Ivanof.
Lord Derby a publié son rapport sur le recrutement volontaire anglais. Il en ressort que 616000 célibataires ont refusé de s’engager.