Cardinal Luçon
Mercredi 4 – Nuit et matinée tranquilles.
Visite du Colonel Colas. Visite du Dr Henrich. Vers 5 h. 1/2, bombes sifflantes, 5 ou 6. Les hirondelles nous quittent comme l’an dernier dès les premiers jours d’août.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Mercredi 4 août
En Artois et en Argonne, luttes très vives à coups de pétards et de grenades. Dans le secteur Saint-Hubert, Marie-Thérèse, Fontaine-aux-Charmes, les attaques allemands n’ont pu déboucher.
M. Poincaré a parcouru le front nord et remis des drapeaux et des décorations aux troupes. A l’occasion de l’anniversaire de l’ultimatum remis par l’Allemagne à la Belgique, le Président de la République a tenu à rendre visite aux souverains belges. Il a décerné la croix de guerre au roi Albert.
Les Russes opposent une résistance très vive aux Allemands devant Varsovie. On croit que la ville tiendra plus longtemps qu’on ne l’avait pensé tout d’abord.
Dans la mer Noire, les torpilleurs russes ont incendié un dépôt de houille et détruit dix voiliers chargés de charbon. Sur les côtes d’Anatolie, ils ont coulé plus de 200 voiliers.
Aux Dardanelles, le corps australien et néo-zélandais a enlevé un important réseau de tranchées.
Jusqu’ici, les alliés n’avaient progressé que lentement à Gallipoli. Placés entre les défenses de l’ennemi et la mer, ils ne pouvaient augmenter sensiblement leur effectifs à cause de la limitation des surfaces. Le débarquement de forces importantes, à l’ouest de la péninsule, donne aux opérations une impulsion nouvelle. Nos photos représentent un tas de cartouches pour fusils et mitrailleuses, où les hommes vont venir se ravitailler avant de partir aux tranchées, et des gargousses d’obus de 75, après un combat.
Source : La guerre au jour le jour