Paul Hess

Des obus sifflent à 10 h 45.

Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos

Cardinal Luçon

Jeudi 3 – Nuit un peu bruyante. Entre minuit et 2 h, gros canons, bombes nombreuses, sifflantes, tombant précipitamment (autrichiennes), mais au loin. Je les ai entendu tomber, éclater en même temps que siffler. 11 h bombes allemandes.

Visite à l’Asile Petites Sœurs des Pauvres. Fête militaire charmante : 6 h bombes. 6 h aéroplanes allemands ; 7 h aéroplanes français.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Renée Muller

le 3 rien de nouveau le 4 et le 5 nous allons en barque jusqu’au moulin, le matin nous avons entendu une distribution d’obus sur Cormontreuil, Trois-Puits et Mailly. Par chez nous, un arbre est tombé dans le canal,

ils tirent sur la batterie qui est à St Léonard

Renée Muller dans Journal de guerre d'une jeune fille, 1914

Voir la suite sur le blog


ob_ae15c8_181-001


 

Jeudi 3 juin

Nous avons enlevé de nouvelles tranchées dans le Labyrinthe, au sud de Neuville, et un groupe de maisons à Neuville même. Les Allemands ayant contre-attaqué ont été goureusement repoussés.
Entre le 9 mai et le 1er juin, la division française qui s’est rendue maîtresse de Carency, d’Ablain Saint-Nazaire, du moulin Malon et de Souchez a fait 3.100 prisonniers et enterré 2600 cadavres allemands. Elle a perdu 3.200 hommes, dont les deux tiers sont des blessés légers.
Les troupes britanniques ont progressé près de Zonnebecke, en Flandre. En Champagne, nous avons refoulé une attaque près de Beauséjour. Aux lisières du bois Le Prêtre, nous avons enrayé deux autres attaques.
La flotte italienne a parcouru l’Adriatique et visité l’archipel dalmate sans avoir rencontré la flotte autrichienne.
Les Russes ont repoussé les Allemands avec de grosses pertes pour-ces derniers, hors d’un des fortins de Przemysl qu’ils avaient occupé. Une grande bataille se livre près de Strij.
Nos alliés ont fait, au cours des dernières journées, plus de 10000 prisonniers en Galicie orientale.
Source : la Grande Guerre au jour le jour