Cardinal Luçon
Nuit tranquille. Visite. Départ à 10 h 1/2 pour Fourneau Économique, rue des Moulins brûlés ; mais le bombardement qui s’abattait sur ce quartier nous a empêché d’y aller. Nous sommes allés, Mgr Neveux et moi, jusqu’à l’École professionnelle seulement, rue Libergier.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
A droite, l’École professionnelle, actuel Lycée Libergier
Juliette Breyer
Jeudi 17 Juin 1915. Ton papa est venu nous voir. Les photographies ne sont pas réussies ; ce sera pour une autre fois. Mais je serais si heureuse si je pouvais te les envoyer. J’aurai peut-être ce bonheur là. Nous serions si heureux nous quatre. Je t’aime.
Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) - Lettres prêtées par sa petite fille Sylviane JONVAL
De sa plus belle écriture, Sylviane Jonval, de Warmeriville a recopié sur un grand cahier les lettres écrites durant la guerre 14-18 par sa grand-mère Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) à son mari parti au front en août 1914 et tué le 23 septembre de la même année à Autrèches (Oise). Une mort qu’elle a mis plusieurs mois à accepter. Elle lui écrira en effet des lettres jusqu’au 6 mai 1917 (avec une interruption d’un an). Poignant.(Alain Moyat)
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Renée Muller
Le 17 j’entends par téléphone que le général de division invite le commandant de BAUCOURT à dîner avec lui plus de doute, il va sans doute passer colonel.
Renée Muller dans Journal de guerre d'une jeune fille, 1914
Les troupes britanniques se sont emparées d’une ligne de tranchées au nord d’Ypres, mais n’ont pu garder les tranchées qu’elles avaient prises à l’ouest de la Bassée. Nous avons gagné du terrain et fait 300 Prisonniers près de Souchez; les Allemands ont bombardé la région de la ferme Toutvent. Près d’Hébuterne, nous avons étendu nos gains et fait 100 prisonniers. Reims a été à nouveau criblé d’obus : dix d’entre eux sont tombés sur la cathédrale. Dans les Vosges, nous avons progressé sur les deux rives de la Fecht. Nous avons pris 340 hommes et 500.000 cartouches. Des avions allemands ont opéré au-dessus de Nancy, Saint-Dié et Lunéville. Les Italiens ont remporté un sérieux succès sur les Autrichiens dans les Alpes de Carinthie. Les Austro-Allemands ont repris l’offensive en Galicie sur toute la ligne du San. Les Russes qui manœuvraient en Bukovine se sont repliés sur la Bessarabie. Un zeppelin a jeté des bombes sur la côte orientale de l’Angleterre, faisant une quinzaine de morts. Toute une série d’incendies suspects ont éclaté dans la Grande-Bretagne et aussi au Canada. Des mesures sont prises à Londres pour hâter l’internement des sujets autrichiens et allemands.
Source : la Grande Guerre au jour le jour