Paul Hess
Bombardement matin et après-midi, dans le voisinage de l’hôtel de ville.
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Cardinal Luçon
Jeudi 4 – Bombardements à 11 h. Un tué (dit-on)
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Jeudi 4 mars
Canonnade de la mer à l’Aisne; Les Allemands bombardent Reims avec des obus incendiaires. Nouveaux progrès de nos troupes en Champagne, sur le front Souain-Mesnil-Beauséjour. Sur plus de six kilomètres, nous occupons une ligne de tranchées allemandes d’une épaisseur d’un kilomètre. Un régiment de la garde impériale a subi des pertes énormes, au cours d’une contre-attaque, que nous avons repoussée.
D’autres offensives ont été arrêtées par nos soldats près de Verdun et près de Pont-à-Mousson.
Les Russes, après avoir enfoncé le centre allemand près de Prasznisch et progressé dans la direction de Mlava à proximité de la frontière prussienne, ont également repris l’offensive dans la région de Grodno et sur le Niémen. Offensive d’ailleurs heureuse. En Bukovine, ils bombardent Czernovitz.
Une division navale française, postée dans le golfe de Saros, a bombardé les lignes turques de Boulaïr qui commandent le débouché des Dardanelles vers la mer de Marmara. Les troupes ottomanes ont évacué plusieurs ouvrages importants sous notre feu.
Un grand conseil de la Couronne a été tenu à Athènes. Il a délibéré sur le point de savoir quelle attitude adopterait la Grèce en présence de notre entreprise sur les Dardanelles.
La famine s’accentue en Autriche. Le gouvernement a opéré la saisie des céréales, et cette confiscation n’a pas été sans susciter des troubles dans plusieurs villes.