Paul Hess

Le Courrier annonce aujourd’hui que son confrère rémois a été suspendu pour huit jours.

Voici ce qu’il dit à ce sujet :

L’Éclaireur suspendu pour huit jours.

Nous apprenons que L’Éclaireur de l’Est vient d’être suspendu pour huit jours, pour avoir publié une information jugée répréhensible (Le reste de l’article, soit une douzaine de lignes environ, est caviardé).

– Bombardement dans la journée, après une nuit calme.

 Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos

Cardinal Luçon

Mercredi 13 – Nuit tranquille. Visite à l’Enfant Jésus, Au Bain de pieds. Visite à M. Prévoteau, au Père Heinrich, dans la même rue des Orphelins, Au Bon Pasteur.

Après-midi. Visite à l’Ambulance de Pargny, installée dans le Château de Mme la Comtesse Werlé : 100 malades ; parmi les Docteurs, M. Lardenois.

Bombes : Église Saint Benoît atteinte.

 Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. Travaux de l’Académie Nationale de Reims

Eugène Rochoy

13/1 Mercredi – Toujours du mauvais temps. Quelques obus et violente canonnade sur la gauche de Reims, Loivre, Berry-au-Bac, Soissons et cela toute la journée, gare la crue de l’Aisne. Nuit comme hier, assez calme.

 Carnet d'Eugène Chausson durant la guerre de 1914-1918

Voir ce beau carnet visible sur le site de petite-fille Marie-Lise Rochoy


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Octave Forsant

Mercredi 13 janvier. — Je viens de voir le maire, M. le docteur Langlet.et lui ai proposé d’ouvrir quelques écoles pour recevoir les enfants qui courent les rues, exposant inutile­ment leur vie, ou fréquentent les cantonnements. Comme le bombardement sévit presque chaque jour, ces écoles seraient, ainsi qu’à la maison Pommery, tenues dans les caves si c’est possible; je vais procéder à une enquête.

Source 1 : Wikisource.org


Vendredi 13 janvier

Des combats très vifs ont eu lieu sur l’Aisne. Au nord de Soissons, les Allemands cherchent à reprendre les tranchées et les points dominants que nous leur avons enlevés – mais toutes ces offensives ont été repoussées. Les duels d’artillerie se sont renouvelés entre Soissons et Reims; mais il y a eu un véritable corps à corps près de Perthes, dans un fortin situé au nord de la ferme Beauséjour.
Deux offensives ennemies ont été refoulées sur les Hauts-de-Meuse, l’une au bois de Consenvoye, l’autre au bois le Bouchot.
Un de nos détachements a mis en fuite une compagnie allemande à Saint-Sauveur, au sud de Cirey-sur-Vezouze.
La flotte russe qui croise dans la mer Noire empêche la Turquie d’envoyer des renforts et des approvisionnements à l’armée du Caucase.
Les Allemands arrêtent dans le district de Lodz les enfants de onze à seize ans.
L’émission des bons français du Trésor de 250 millions de francs a été couverte plusieurs fois à Londres.
Les obsèques de Constantin Garibaldi ont eu lieu à Rome, parmi un grand concours de population.

Source : La Grande Guerre au jour le jour