Abbé Rémi Thinot

15 SEPTEMBRE : A 5 heures du matin, la canonnade a repris intense. Il est 1 heure de l’après-midi ; elle n’a pas cessé. La ligne des forts sert toujours de position aux allemands et elle est solide. Cette position, un mouvement tournant seul en aura raison. Ce mouvement est entrepris depuis hier.

De la grosse artillerie est arrivée cette nuit, mais on ne pourra l’installer que ce soir ; de jour, elle serait démolie, étant donné que nous sommes à découvert et dominés par l’ennemi. Brimont, d’une part, Witry et la Pompelle d’autre part, tiendraient toujours.

Les journaux rémois – L’Eclaireur et Le Courrier – ont commencé à reparaître ce matin. On y lit qu’une ambulance a été frappée hier avenue de Laon ; c’est atroce !…

Avec M. le Curé, ce matin, nous avons décidé d’interrompre les cours de Prédication et de donner des sujets davantage de circonstance ; aussi, je vais parler Dimanche et prendre mon thème dans la « Hissa tempore belli », qui est merveilleuse. Si jamais j’avais compte remonter dans la chaire de Notre-Dame dans de semblables circonstances !

8 heures du soir ; J’ai écrit à Abondance ce soir ; une petite affiche verte, en ville, disait qu’on pouvait déposer à la poste jusqu’à 6 heures des lettres qui partiraient.

J’ai assisté encore à un bel affolement de la population ; les obus sifflaient encore, venant de Berru et des crêtes environnantes. Nos pièces, aux environs de Pommery ne cessaient pas de cracher. Les bruits les plus fantaisistes circulaient ; on avait dressé des barricades dans le faubourg Cérès ; la cavalerie allemande était signalée… Bref, j’entends d’une part la batterie qui lâche une bordée… et d’autre part une locomotive qui siffle. Ayons confiance !

Les aéroplanes n’ont pas arrêté de sillonner l’air aujourd’hui. Pas de méfaits allemands.

Poirier m’apporte un large morceau d’obus à Shrapnell et des balles.

Extrait des notes de guerre de l'abbé Rémi Thinot. [1874-1915] tapuscrit de 194 pages prêté à ReimsAvant en 2017 pour numérisation et diffusion par Gilles Carré.

Juliette Maldan

Mardi 15 septembre 1914

Encore le canon de très grand matin. Messe de 7 heures. A la sortie, je cause un moment avec Jean de Bruignac, très préoccupé. Les visages se font de plus en plus soucieux. Nous avions pu croire hier que l’ennemi ne tirait plus sur nous que pour couvrir sa retraite, mais il devient trop évident que c’est une nouvelle bataille qui recommence, ou plutôt une nouvelle phase du combat qui s’ouvre. Les troupes allemandes sont trop fortement retranchées au nord de la ville, pour que l’on puisse facilement les déloger. Nos malheureux forts n’auront fait que servir d’asile à l’ennemi qui a pu s’y fortifier tout à l’aise, pendant les quelques jours de l’occupation.

Le bombardement reprend dans la matinée, et il faut encore descendre dans les caves.

L’après-midi, un peu d’accalmie se produisant, permet de s’installer un moment dans la cour, pour y respirer tout en tirant l’aiguille.

Tout près de nous, le canon tonne effroyablement, car une batterie est installée à l’usine Lelarge, et elle tire sans arrêt.

La trêve est de courte durée, les obus recommencent à tomber, et il faut abandonner l’air pur et le ciel bleu.

Journal de Juliette Maldan, grand-tante de François-Xavier Guédet, retranscrit par lui-même.

Louis Guédet

Mardi 15 septembre 1914

6h10  A 5h20 premiers coups de fusils vers Brimont, la fusillade s’anime, le canon s’en mêle et cela dure toujours.

En tout cas plus rien du côté des forts de Nogent, de Berru et de Fresne qui nous a donné du mal parait-il. Il faut réduire Brimont. J’espère que cela ne durera pas longtemps.

Mais je ne cesserai de le répéter, quelle incompétence de la part de Cassagnade et quelle responsabilité pour lui.

9h1/2  Voici nos forts de Brimont et Pouillon si honteusement livrés aux allemands maîtrisés, le canon s’éloigne. Nous voilà donc débarrassés de ces sauvages. Je n’entends plus le canon ! Je ne lui dis pas au revoir ! Mais adieu ! Qu’il aille se coucher !

Je sors de la Gare où je viens de remettre à un garde train deux cartes postales pour ma chère femme à St Martin et à Granville, pourvu qu’elle en reçoive une bientôt, qui seront mises à la Poste soit à Fismes ou le train va, ou plus loin par remise de camarade à camarade. Je fais ce que je puis, mais je voudrais avoir des nouvelles des miens !!

S’ils sont à St Martin pourvu qu’ils n’aient pas soufferts des combats de Vitry-le-François, s’ils sont à Granville, tant mieux, et mon pauvre Père ? Qu’est-il devenu, lui qui est resté chez lui à St Martin. Quelle torture !! Mon Dieu, faites que je les retrouve tous sains et saufs !!

11h3/4  On dit que les forts ne sont pas tous réduits et qu’on les tourne. Vu groupe de prisonniers descendant la rue de Vesle. Ils ne sont plus aussi arrogants qu’il y a 8 jours.

J’apprends qu’on s’est fort battu du côté de Vitry-le-François. Oh ! mes pauvres aimés, sont-ils vivants ? Si je n’ai pas de leurs nouvelles bientôt, je succomberai !! de chagrin ! d’inquiétude ! Et impossible d’aller là-bas ! Mon Dieu ayez pitié de moi ! et ne ferez-vous pas un miracle pour que je les revoie tous sains et saufs ! Et mon pauvre Père ! Je suis anéanti. Je vis machinalement, je vais, je viens comme un automate. Je ne croyais pas que l’on pouvait arriver à un tel état de lassitude, de souffrances morales !…

A un petit soldat qui escortait des prisonniers je disais : « Ils sont moins fiers qu’il y a quelques jours » – « Oh oui ! et ils savent bien que ce n’est pas de notre faute s’ils sont encore vivants, mais on nous défend de leur faire tourner de l’œil, sans ça ?! Cela ne durerait pas longtemps ».

1h1/4  Le canon retonne au lointain et vers Cernay. Quelle vie, mais peu m’importent si je savais mes aimés sains et saufs et à l’abri de tout !

5h soir  Je rentre du toit de M. Georget où je viens de tuer le temps pendant 4 heures à regarder se dérouler la bataille qui s’est surtout développée du côté de Courcy, Villers-Franqueux, Hermonville, Berry-au-Bac, Courcy qui flambent, ainsi que La Neuvillette. Du côté de Cernay, canonnade intermittente.

Mon Dieu que c’est triste de rentrer chez soi seul, sans nouvelles des siens. Existent-ils ? Où sont-ils ? Je comprends qu’on meure de chagrin. Mon Dieu sauvez ma femme, mes enfants, mon Père. Ayez pitié de ce que je souffre.

6h40  Je sors de la Mairie. Les allemands sont toujours là, on a barricadé le faubourg de Bétheny, Cérès et Cernay pour se mettre à l’abri d’un coup de main cette nuit. On les maintient, mais c’est tout.

Le Général Maunoury est à Berry-au-Bac. Je viens de voir des lanciers anglais qui venaient au rapport près du Général Franchet d’Espèrey, ils seraient à une trentaine de miles sur notre gauche, vers Fismes et Fère-en Tardenois.

Mon Dieu encore une vilaine nuit qui se prépare, mais qu’est-ce auprès de mon inquiétude à l’égard du sort de mes aimés. Je n’y résisterai certainement pas, c’est au-dessus de mes forces. Je n’en puis plus. Je suis las ! L’épreuve est trop lourde pour mes épaules.

7h50 soir  Journée décourageante, déprimante. Je vais me coucher, n’ayant rien de mieux à faire, et puis du reste depuis que j’ai quitté les miens il m’est impossible de lire quoique ce soit. Je vis en somnambule ! en automate. Je me force à écrire, mais vraiment c’est un effort pour moi et je crois que cet effort je ne pourrai bientôt plus le faire.

Que sera cette nuit ? Le Général Franchet d’Espèrey a déclaré très nettement à la municipalité qu’il ne laisserait pas réoccuper Reims par l’ennemi. Qui pour lui est un point important où il trouve tout ce qu’il lui faut, avec des voies ferrées le reliant à Paris et lui permettant de se ravitailler en tout. C’est je crois ce qui nous sauvera d’une nouvelle visite de ces bandits. Allons ! assez bavardé, si l’on voulait on écrirait des volumes avec les racontars de chaque jour. Je suis désespéré. Les miens, mes aimés, ou la mort !! Mon Dieu, pardonnez-moi mais je n’en puis plus !

8h1/4  On éteint tous les réverbères comme hier. Voilà la Ville plongée dans l’obscurité.

Impressions, Louis Guédet, Notaire et Juge de Paix à Reims. Récits et impressions de guerre d'un civil rémois 1914-1919, journal retranscrit par François-Xavier Guédet son petit-fils

Paul Hess

A 5 h nous sommes réveillés par le canon.

Vers 8 h 1/2, je pars pour effectuer mon tour de promenade journalier et, ainsi que j’en ai l’habitude, je me dirige du côté du Champ de grève. Près de la maison Esteva, à gauche, en contrebas de l’avenue de la Suippe, sont installées deux batteries de 75, qui ont tiré hier, une partie de la journée. Ce matin, les canonniers se détendent en faisant une partie de football devant leurs pièces, et j’ai plaisir à voir l’ardeur et l’insouciance avec laquelle les deux camps mènent le jeu. De l’autre côté, à proximité de la rue de Sillery, un régiment d’infanterie est en réserve. Que se passe-t-il derrière les quartiers Louvois et Jeanne d’Arc ?

A mon retour, je m’arrête un instant pour regarder cuisiner, sur les roulantes groupées place Belle-Tour, d’autres soldats de l’artillerie. Un groupe stationne là, tout le long des boulevards de la Paix, Gerbert et Victor-Hugo, avec son matériel.

– La matinée s’étant passée sans bombardement, il me semble au début de l’après-midi, que je puis recommencer, accompagné de mes fils Jean et Lucien, la tournée faite en un endroit qui me paraît intéressant à connaître actuellement. Après avoir suivi le boulevard Gerbert, nous nous engageons dans la rue Lagrive, accédant aux Coutures, tandis que se font entendre quelques détonations auxquelles je ne prête pas autrement attention, lorsqu’à son extrémité, nous croisons M. Gravier, professeur à l’École des Arts qui, sans s’arrêter, nous lance cet avertissement :

« N’allez pas par là ; ils répondent à nos batteries ».

En effet, nous ne tardons pas à voir la terre soulevée dans le champ de Grève, à 400 m. environ devant nous, par les explosions simultanées de trois obus. Changeant alors d’itinéraire, nous gagnons la rue Ponsardin, d’où nous entendons siffler les projectiles qui continuent à arriver sur notre droite, alors que nous nous dirigeons sur le quartier de la gare, pour terminer notre promenade.

Rentrés à la maison, nous devons encore deux fois nous réfugier dans notre cave, où nous sommes rejoints par le concierge et les siens ainsi que par deux ouvriers vitriers travaillant dans les magasins, que les arrivées d’obus plus fréquentes et rapprochées, ne sont pas sans inquiéter pour leur départ et leur rentrée à domicile.

– Nous avons appris par Le Courrier de la Champagne de ce jour que le gouvernement a été transféré à Bordeaux. Le journal donne le texte de la proclamation qui fut adressée à la Nation et insérée au Journal officiel du 3 septembre. Le voici :

 » Proclamation du Gouvernement.

Français,

Depuis plusieurs semaines, des combats acharnés mettent aux prises nos troupes héroïques et l’armée ennemie. La vaillance de nos soldats leur a valu, sur plusieurs points, des avantages marqués. Mais, au nord, la poussée des forces allemandes nous a contraints à nous replier.

Cette situation impose au Président de la République et au Gouvernement une décision douloureuse. Pour veiller au salut national, les pouvoirs publics ont le devoir de s’éloigner, pour l’instant, de la ville de Paris.

Sous le commandement d’un chef éminent, une armée française pleine de courage et d’entrain, défendra contre l’envahisseur la capitale et sa patriotique population. Mais la guerre doit se poursuivre, en même temps, sur le reste du territoire.

Aucune de nos armées n’est entamée. Si quelques-unes ont subi des pertes trop sensibles, les vides ont été immédiatement comblés par les dépôts et l’appel des recrues nous assure, pour demain, de nouvelles ressources en hommes et en énergies.

Durer et combattre, tel doit être le mot d’ordre des armées alliées, anglaise, russe, belge et française !

Durer et combattre pendant que sur mer les Anglais nous aident à couper les communications de nos ennemis avec le monde !

Durer et combattre pendant que les Russes continuent à s’avancer pour porter au cœur de l’Empire d’Allemagne le coup décisif !

C’est au Gouvernement de la République qu’il appartient de diriger cette résistance opiniâtre.

Partout, pour l’indépendance, les Français se lèveront. Mais pour donner à cette lutte formidable tout son élan et toute son efficacité, il est indispensable que le Gouvernement demeure libre d’agir.

A la demande de l’autorité militaire, le Gouvernement transporte donc momentanément sa résidence sur un point du territoire d’où il puisse rester en relations constantes avec l’ensemble du pays.

Il invite les membres du Parlement à ne pas se tenir éloignés de lui pour pouvoir former, devant l’ennemi, avec le Gouvernement et avec leurs collègues, le faisceau de l’unité nationale.

Le Gouvernement ne quitte Paris qu’après avoir assuré la défense de la ville et du camp retranché par tous les moyens en son pouvoir.

Il sait qu’il n’a pas besoin de recommander à l’admirable population parisienne le calme, la résolution et le sang-froid. Elle montre tous les jours qu’elle est à la hauteur des plus grands devoirs.

Soyons tous dignes de ces tragiques circonstances. Nous obtiendrons la victoire finale. Nous l’obtiendrons par la volonté inlassable, par l’endurance et par la ténacité.

Une nation qui ne veut pas périr et qui, pour vivre, ne recule ni devant la souffrance ni devant le sacrifice est sûre de vaincre. »

Dans le même journal, d’aujourd’hui, nous lisons l’avis suivant :

 » Croix Rouge.

En raison de nombreux départs, la permanence, rue de Vesle 18, doit prier les Dames qui avaient offert leur concours, pour le service des ambulances, de bien vouloir se faire inscrire à nouveau. »

Paul Hess dans La Vie à Reims pendant la guerre de 1914-1918

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Gaston Dorigny

Le réveil s’effectue une fois encore au son du canon, la situation n’est pas plus tenable aujourd’hui qu’hier. Nous sommes encore une fois obligés d’évacuer, le feu des forts de Brimont et de Witry, toujours aux mains des Allemands qui convergent sur Bétheny l’aviation et le dépôt des chemins de fer. Le canon tonne encore toute la journée Nous avons de nombreux blessés et ne parvenons pas à progresser. Les artilleurs se plaignent du manque de grosses pièces. Vers le soir la situation est toujours inchangée. On amène alors de la grosse artillerie et on établit des barricades dans le faubourg Cérès.

On verra demain ce qu’on pourra faire enfin. A noter encore beaucoup d’habitants victimes des obus.

Gaston Dorigny

Paul Dupuy

On a dormi tout de même, bien que le canon ne se soit guère tu ; il reprend avec intensité de 4H45 à 10H30. Parfois s’y mêlent, dans le lointain, des éclatements d’obus qui conseillent de se préparer à une nouvelle descente en cave.

Heureusement, elle ne s’est pas imposée.

P.D. va signaler à Tailliet les dégâts du n°16 en lui demandant de remettre les choses en état le plus tôt possible : une visite y sera faite aujourd’hui même, et les travaux de menuiserie nécessaires commenceront aussitôt. Un état de lieu sera dressé par Villet (architecte), ceci pour être communiqué à la Ville à fin de réclamation ultérieure d’indemnité.

Après une petite accalmie, la lutte reprend vers 13H toujours aussi bruyante, et en voilà pour jusque 19H sans arrêt ; les faubourgs Cérès et de Laon sont en outre, à nouveau bombardés et subissent de forts dommages.

15 au 28 septembre 1914 bombardements intenseset incendie de la Cathédrale 19/09/14 ?

Paul Dupuy - Document familial issu de la famille Dupuis-Pérardel-Lescaillon. Marie-Thérèse Pérardel, femme d'André Pérardel, est la fille de Paul Dupuis. Ce témoignage concerne la période du 1er septembre au 21 novembre 1914.

Source : site de la Ville de Reims, archives municipales et communautaires

Juliette Breyer

Mardi 15 septembre – Ils sont encore là. Ce matin à huit heures, bombardement avec une violence inouïe.

Cette fois-ci on a mis des canons à la ferme Demaison, dans le champ en face de chez nous et au coin de la rue de Beine.

Tout le monde se sauve car beaucoup se disent que les Prussiens en répondant tireront sur notre quartier. Je tiens, moi, à rester chez nous. J’ai toujours espoir que tu passeras.

Les clients sont rares. Un lieutenant d’artillerie qui vient me demander si je veux leur arranger une boite de homard, et cela sous la mitraille, nous conseille de descendre à la cave car les tirs devenant de plus en plus violents, nous pourrions en être victime. Il me demande à voir la cave et la juge faite dans de bonnes conditions. Il me dit qu’ils ont marché avec le 15e.

Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) - Lettres prêtées par sa petite fille Sylviane JONVAL

De sa plus belle écriture, Sylviane Jonval, de Warmeriville a recopié sur un grand cahier les lettres écrites durant la guerre 14-18 par sa grand-mère Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) à son mari parti au front en août 1914 et tué le 23 septembre de la même année à Autrèches (Oise). Une mort qu’elle a mis plusieurs mois à accepter. Elle lui écrira en effet des lettres jusqu’au 6 mai 1917 (avec une interruption d’un an). Poignant.(Alain Moyat)

Il est possible de commander le livre en ligne


Mercredi 15 septembre

Lutte d’artillerie toujours vive sur le front d’Artois, au sud de la Somme (Tilloloy, le Cessier, Beuvraignes); dans le secteur de Nouvron, sur le canal de l’Aisne à la Marne vers Sapigneul et le Godat; en Champagne, au nord du camp de Châlons et sur la lisière occidentale de l’Argonne.
Au bois de Mortmare, nous avons fait cesser le feu des mitrailleuses ennemies et exécuté des tirs efficaces sur des saillants de la ligne allemande.
Canonnade encore en forêt d’Apremont, au nord de Flirey et près d’Emberménil.
Un raid de zeppelins sur l’Angleterre est demeuré infructueux. L’amiral sir Scott a été chargé de la défense de Londres contre les aéronefs.
Les Italiens ont largement progressé dans le bassin de Plezzo, sur l’Isonzo. Ils ont repoussé une attaque près de Plava.
Les Russes ont rejeté toute une série d’offensives allemandes dans les secteurs septentrionaux de leur front. Ils ont culbuté les Austro-Allemands sur le Sereth.
Le docteur Dumba, ambassadeur d’Autriche à Wahington, dont M. Wilson a demandé le rappel, s’embarquera, dit-il, prochainement pour l’Europe.

Source : La Grande Guerre au jour le jour

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