Mardi 18 février 1919

Louis Guédet

Mardi 18 février 1919

1621^ème et 1619^ème jours

Pluie, nous pataugeons dans les rues pour visiter des maisons à louer, qui sont des ruines. Vu Mme Jolivet qui est à la soupe populaire de la rue Simon, organisée par l’Union des Dames de France. Mmes Walbaum, Labarraque, Copey,

Impressions, Louis Guédet, Notaire et Juge de Paix à Reims. Récits et impressions de guerre d'un civil rémois 1914-1919, journal retranscrit par François-Xavier Guédet son petit-fils

Cardinal Luçon

Mardi 18 – Départ pour Paris. Rencontre de M. de Mun, de M. Barachère.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Mardi 18 février

Le Comité des Dix a tenu séance pour discuter la question russe.
La commission du budget a établi la situation financière de la France. Il résulte de ses études que le chiffre de nos dépenses exceptionnelles s’élève à 50 milliards et que le budget annuel serait de 18,5 milliards sur lesquels l’impôt couvrirait seulement 8 milliards.
Le président du Conseil a reçu communication des voeux de la conférence ouvrière de Berne.
Le successeur de M. sharp à Paris serait M. Hugh Wallace.
La République est rétablie officiellement à Porto.
Le ministre des Affaires étrangères de Hollande a fait une réponse aux Etats généraux à une interpellation qui portait sur les revendications territoriales de la Belgique. Il a déclaré qu’il repousserait énergiquement toute demande de cession d’un territoire à la Belgique. Le gouvernement belge, de son côté, a publié une note officielle pour établir la liste de ses desiderata.
La Perse demande à siéger à la Conférence de la Paix.
La mission interalliée en Pologne a envoyé une délégation de quatre membres à Lemberg pour essayer d’obtenir une cessation des hostilités entre Polonais et Ukrainiens.
Haase a attaqué le gouvernement Ebert-Scheidemann dans un discours qu’il a prononcé à Weimar.
Les bolchevistes ont subi une défaite au Caucase.

Source : La Grande Guerre au jour le jour

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La guerre de Jacques Bousquet

Né à Paris en 1891, Jacques Bousquet est le quatrième enfant d’une famille de la petite bourgeoisie d’origine provinciale. Le père, représentant de commerce, a emmené sa famille habiter plusieurs villes dont Reims, au 103 rue du Jard, en 1903-1904. Jacques fait son service militaire à partir du 1er octobre 1912 au 10e régiment de chasseurs. En août 1914, il est mobilisé, tout comme ses trois frères Raoul, Jean et Georges. Sa correspondance avec ses parents, qui habitent le 7e arrondissement de Paris, a été en partie conservée et il nous a semblé intéressant, de publier ici les lettres conservées 110 ans jour pour jour après leur rédaction.

Contrairement à son frère aîné Jean, lequel a documenté sa guerre en tenant un important journal enrichi d’aquarelles et de photos, publié en 2014 ici , le parcours de Jacques Bousquet n’est plus connu qu’à travers la correspondance que sa famille a pu conserver à travers les vicissitudes de plus d’un siècle de déménagements et de successions. Cet ensemble est lacunaire mais représente tout de même un témoignage intéressant.

Elles relatent le quotidien et l’état d’esprit d’un soldat affecté au 23e régiment de dragons au début de la guerre, dont la carrière va évoluer de façon imprévue.

Les textes, accompagnés de quelques éléments biographiques, seront mis en ligne à un rythme de quelques publications par semaine jusqu’à ce que le décalage de dates soit rattrapé. Ensuite, probablement en mars 2025, chaque lettre sera publiée au jour le jour, 110 ans après la date de leur rédaction.