Louis Guédet

Samedi 1er avril 1916

567ème et 565ème jours de bataille et de bombardement

6h soir  Bataille et canon toute la nuit. Journée de printemps splendide. De voir un si beau temps et de se sentir sous les bombes on a le cœur serré et fort triste. Depuis 1h les mitrailleuses de nos avions ne cessent de claquer contre les avions allemands qui planent au-dessus de nous, à la lorgnette je distingue très bien la croix de malte des Fokker. Ce sont de grands avions. Que nous préparent-ils ? Et…

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Impressions, Louis Guédet, Notaire et Juge de Paix à Reims. Récits et impressions de guerre d'un civil rémois 1914-1919, journal retranscrit par François-Xavier Guédet son petit-fils

Cardinal Luçon

Samedi 1er – Nuit tranquille. Vers 9 h. violente canonnade ; cris et chants des hommes vers l’est de Reims ; toute la nuit fréquente canonnade (bom­bes ?) ; + 4 ; ciel sans nuage, 8 h. soir.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Alfred Wolff

1e / 3 avril – Départ Paris. Entré à la Belle Jardinière (annexe 56 rue Didot XIV arrt.) le 3 avril.

En marge : Visite au Commissariat ou je retrouve tous les anciens camarades et collègues hormis Moreau qui rentre de Paris jeudi. Je ne compte plus les nombreux vins blancs absorbés aussi en des rencontres de ville.

Du 3 septembre 1914 au 20 décembre 1916, Alfred Wolff, maître-tailleur spécialisé dans l'habillement militaire, raconte son parcours et ses journées en tant qu'agent auxiliaire de la police municipale. Affecté au commissariat du 2ème arrondissement (Cérès), il se retrouve planton-cycliste et auxiliaire au secrétariat. Il quitte Reims le 25 octobre 1914 pour Chatelaudren (Côtes du Nord), mais reprend son service à Reims le 6 novembre 1915.

Source : Archives Municipales et Communautaires de la Ville de Reims


Samedi 1er avril

Au sud de la Somme, l’ennemi a tenté une série de coups de main sur les petits postes de la région de Dompierre. Il a échoué.
En Champagne nous avons bouleversé les tranchées allemandes au sud de Sainte-Marie à-Py. Un avion a été abattu par nos canons spéciaux.
En Argonne, nous bombardons des troupes en marche dans la direction de Varennes.
A l’ouest de la Meuse, l’ennemi a lancé une série d’attaques contre le village de Malancourt. Après une lutte acharnée et qui a coûté des pertes sensibles aux assaillants, nos troupes (un bataillon) ont évacué les ruines de la localité. Les Allemands n’ont pu déboucher de Malancourt.
Ils ont déclenché de fortes attaques, mais sans résultat, sur le Mort-Homme, par le nord-est et par l’ouest.
En Woëvre, ils ont été repoussés à l’est d’Haudromont.
En forêt d’Apremont, nous canonnons les campements ennemis de Varvinay.
Violent bombardement sur le front belge (Pervyse et Dixmude).
Deux avions étrangers ont jeté des engins sur la ville suisse de Porrentruy.
Les Russes ont repoussé des contre-attaques allemandes dans la région de Riga et de Dwinsk.
M. Asquith est arrivé à Rome et le prince héritier de Serbie, à Londres.

La Grande Guerre au jour le jour

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Sainte-Marie à-Py