Louis Guédet

Vendredi 16 mai 1919

1708ème et 1706ème jours

Je pars à 10h1/2. A Épernay je vois le Président qui me parle des commissions arbitrales et des dommages de Guerre. Je vois également notre nouveau Procureur de la République, M. Jonc (à vérifier), un homme tout rond ? hum ?!… peut-être trop ? Enfin l’avenir nous dira le reste.

Arrivé à St Martin le soir à 6h. Ma pauvre chère femme va un peu mieux.

Impressions, Louis Guédet, Notaire et Juge de Paix à Reims. Récits et impressions de guerre d'un civil rémois 1914-1919, journal retranscrit par François-Xavier Guédet son petit-fils

Cardinal Luçon

Vendredi 16 – En retraite au Waridon. Visite du Général Raulin, j’étais absent.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Vendredi 16 mai

Brockdorff-Rantzau

Brockdorff-Rantzau a fait remettre à M. Clemenceau trois nouvelles notes.
La première visait les responsabilités. Tout en reconnaissant que l’Allemagne devait des réparations pour les dommages causés, elle s’efforçait de diviser ces responsabilités et d’en rejeter une partie sur les adversaires de l’empire.
La seconde avait trait à la situation économique de l’Allemagne, et tendait à montrer que cette situation était quasi-désespérée. Tout, en effet, disait-elle, manquait ou allait manquer, puisqu’on prenait à l’Etat germanique sa houille et sa potasse, qu’on le privait de sa marine marchande, qu’on lui refusait les matières premières, etc.
Le troisième document, le plus développé, concernait les cessions territoriales. Il étudiait minutieusement chacune d’elles en parlant de la Sarre, de Moresnet, de Malmédy, etc., et confrontait les revendications de l’Entente avec les thèses wilsoniennes.