Louis Guédet
Lundi 26 mai 1919
1718ème et 1716ème jours
7h soir Beau temps. Journée fort fatigante et j’ai eu de la fièvre toute la journée, fatigue, surmenage. Du monde en quantité, appris peut-être des choses intéressantes mais impossible de me souvenir de quoi. Dans la quantité de choses qui me bourrent la tête !! Je suis surmené, usé. Houlon est venu me voir tout à l’heure et nous causions de l’avenir. Il me raconte ce qu’il tenait de son fils qui est à Mayence, que celui-ci avait accompagné Foch dans sa descente du Rhin pour inspecter nos troupes afin de faire pression sur les allemands. Il parait que cela a été très significatif et Von Brockdorff-Rantzau est rentré à Versailles plus tôt qu’il ne l’avait dit, mais ajoute ce jeune homme : « Oui, les allemands sont atterrés et signeront tout ce que l’on voudra, mais n’empêche que nous aurons la Guerre dans 15 ans, avec notre mollesse, notre… bêtise nous avons non pas clos l’ère de la Guerre, mais ouvert celle de l’ère des Guerres ».
C’est hélas mon avis. Je vais me coucher, je ne tiens plus debout.
Impressions, Louis Guédet, Notaire et Juge de Paix à Reims. Récits et impressions de guerre d'un civil rémois 1914-1919, journal retranscrit par François-Xavier Guédet son petit-fils
Cardinal Luçon
Lundi 26 – Confirmation à Ay. Visite de M. Méa, qui nous avait logés du 20 août au 31 décembre dans sa propre maison.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Lundi 26 mai
Les Quatre ont tenu deux séances.
Ils ont examiné le problème de la répartition de la dette autrichienne, en considérant séparément celle qui a été contractée avant la guerre et celle qui a été contractée pendant la guerre.
Ils ont discuté l’éventualité de la reconnaissance de l’amiral Koltchak et décidé qu’elle ne pourrait avoir lieu qu’en vertu d’une décision simultanée des grandes puissances.
Source : La Grande Guerre au jour le jour