Paul Hess

Sifflements, vers 10 heures, matin.

Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos

 Cardinal Luçon

Samedi 24 – Nuit tranquille. 10 h., bombes sifflantes (fusantes) aéro­plane.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

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Photographie : Patrick Nerisson


 

Samedi 24 juillet

Canonnade en Artois, autour de Souchez. Quelques obus sur Soissons et sur Reims. Entre Oise et Aisne (Quennevières et Nouvron) et sur la rive droite de l’Aisne (Soupir), actions d’artillerie.
En Argonne, fusillade et canonnade autour de Bagatelle, où l’une de nos compagnie a pris une tranchée et rectifié le front à notre avantage.
Pont-à-Mousson a été bombardée. Au bois Le Prêtre, nous avons repris une tranchée et repoussé deux contre-attaques.
Près d’Arracourt, une reconnaissance ennemie s’est retirée devant nos feux.
Nous avons brisé une offensive dans les Vosges, à la Fave, et une autre à l’est de Metzeral.
Nos avions ont bombardé la gare de Conflans-en-Jarnisy.
Un dirigeable italien a opéré avec succés au-dessus de Nabrésina, entre Gradiska et Trieste.
De violents combats se poursuivent en Courlande et en Pologne, sur la Narew. Les troupes russes couvrent les positions avancées d’ivangorod, sur la Vistule. Elles résistent avec succès sur la Wieprz et sur le Bug. Elles ont fait 1500 prisonniers près de Sokal, sur la rive droite de ce fleuve.
M. Tittoni est rentré à Paris, après avoir conféré avec MM. Salandra et Sonnino. La tension italo-turque s’accroît.

Source : la guerre au jour le jour