Cardinal Luçon
Vendredi 11 – + 14°. Nuit très agitée, très bruyante sur Reims. A 7 h. 30, le bombardement recommence, infernal, comme cette nuit, et dure toute la matinée. ralenti à partir de 11 h. jusque vers 3 h.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Vendredi 11 mai
Au nord-est de Soissons et sur le chemin des Dames, la lutte d’artillerie a été intermittente, sauf dans le secteur de la Royère et au nord de Braye-en-Laonnois où les deux artilleries se sont montrées très actives. Nous avons accompli des opérations de détail qui nous ont valu des avantages.
Au nord de Sancy, nous avons enlevé un système de tranchées ennemies et fait une trentaine de prisonniers. Dans le secteur de Chevreux, les Allemands ont essuyé, de nouveau, de nous rejeter des tranchées que nous avons conquises le 8. Leurs attaques ont été brisées par nos barrages et nos feux de mitrailleuses. Nos batteries ont pris sous leurs feux et dispersé des troupes ennemies rassemblées dans cette région.
Canonnade au sud de Moronvilliers ; au nord-ouest de Prosne, nous avons progressé et fait des prisonniers.
Les Anglais ont avancé leurs lignes sur la rive sud de la Scarpe. L’ennemi a renouvelé ses tentatives à la faveur d’un bombardement sur les positions britanniques de la ligne Hindenburg, à l’est de Bullecourt. Son attaque a échoué. Une autre attaque près de Fresnoy a également échoué.
Six avions allemands ont été abattus, cinq autres forcés d’atterrir. Cinq avions anglais ne sont pas rentrés.
La mission française a reçu un accueil triomphal à New-York.
Source : La Grande Guerre au jour le jour