Cardinal Luçon

Jeudi 8 – + 12°. Nuit tranquille, matinée tranquille. Visite à l’aviateur Leleu, à M. Abelé.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Jeudi 8 juin

Sur la rive gauche de la Meuse, grande activité de l’artillerie dans la région de la cote 304.
Sur la rive droite, bombardement violent sur nos premières lignes, depuis la région de Douaumont jusqu’à Damploup.
Les Allemands ont annoncé que le fort de Vaux était tombé en leur pouvoir le 6 au soir : le 7, à 3h50 du matin, nous tenions toujours le fort, avec lequel, depuis cette heure, on n’a pu communiquer en raison de l’intensité du bombardement.
Nos feux, dans les Vosges, ont repoussé des reconnaissances dirigées sur nos positions au sud de Celles.
Le butin des Russes s’est élevé à 400000 hommes, 980 officiers, 77 canons et un grand nombre de mitrailleuses et de lance-bombes.
Les Autrichiens avouent qu’ils ont dû battre en retraite sur Loutsk.
La situation des Italiens continue à s’améliorer d’une extrémité à l’autre du front du Trentin.
M. Asquith a pris l’intérim du ministère de la Guerre anglais.
Harcelé par les conservateurs, le chancelier allemand a prononcé un nouveau discours pour convier les partis à l’union sacrée.
La presse athénienne gouvernementale se déchaîne contre les alliés.

Source : La Grande Guerre au jour le jour


Trentin
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