Cardinal Luçon

Vendredi 4 – Visite aux Visitandines de Reims réfugiées a la Visitation de Paris, rue Denfert Rochereau. Réunion des Réfugiés dans la crypte de S. Augustin à Paris, avec présence de M. le Curé de la paroisse. Tous défilent devant moi, et baisent l’anneau. Des larmes sont dans tous les yeux.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

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Vendredi 4 février

Au nord de l’Aisne, après un bombardement assez vif, les Allemand ont esquissé une attaque sur nos positions du bois des Buttes. Ils ont été arrêtés par le déclenchement immédiat de nos tirs de barrage et de notre feu d’infanterie. A notre tour, nous avons bombardé leurs tranchées du plateau de Vauclerc. Nous avons pris sous notre feu des troupes en mouvement qui avaient été signalées sur la toute de Berry-au-Bac à Juvincourt.
Lutte de mines très active en Argonne. Nous avons fait sauter de nombreux fourneaux qui ont bouleversé les travaux souterrains de l’ennemi . Aux Courtes-Chausses, à la Fille-Morte, à la Cote 285, à Vauquois, des attaques allemandes ont été brisées par une lutte d’artillerie et de grenades.
Les Anglais ont repoussé une attaque par surprise aux abords de la route d’Ypres à Pilken.
Nos avions ont été, à titre de représailles contre le raid d’un zeppelin à Salonique, bombarder un village bulgare de la frontière grecque.

Source : La Grande Guerre au jour le jour