Cardinal Luçon
Vendredi 11 – Nuit tranquille ; + 2. Beaucoup de bombes sur la ville. M. Prévoteau nommé doyen du Chapitre. Via Crucis in cathedrali.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Vendredi 11 février
En Artois, nous avons continué à progresser à coups de grenades, dans les boyaux à l’ouest de la Folie. Deux attaques allemandes dirigées contre nos positions à l’ouest de la cote 140 ont été complètement repoussées. Les Allemands ayant fait exploser une mine au nord du chemin de Neuville à Thélus, nous en avons occupé l’entonnoir.
Au sud de la Somme, nous avons fait 50 prisonniers, capturé deux mitrailleuses et un canon-revolver. Nous avons rejeté dans ses tranchées, par nos tirs de barrages, une fraction ennemie qui tentait de déboucher.
Près de Beuvraignes, nous avons détruit un blockhaus et bombardé les cantonnements ennemis.
En Champagne, nous avons opéré un tir de destruction vers la butte du Mesnil.
En Woëvre, dans la forêt de Mortmare, notre bombardement a provoqué l’explosion d’un dépôt de munitions.
Les Allemands ont encore lancé vers Belfort deux obus de gros calibre. L’emplacement de la batterie ennemie a été pris sous notre feu. Nous avons exécuté un tir sur les établissements militaires de Dornach.
Les Russes, en Galicie, ont occupé Usieczko et franchi le Dniester.
Le tsar de Bulgarie a rencontré Guillaume II au quartier général allemand.
Le cabinet grec a obtenu de la Chambre un vote de confiance.
MM. Briand, Bourgeois et Thomas sont arrivés à Rome.