Cardinal Luçon

Dimanche 19 – Nuit un peu plus bruyante ; échanges de coups de canons entre batteries adverses, de 8 h. à 4 h. Duel assez violent d’artillerie pres­que toute la journée autour de Reims. Tir contre aéroplane. Visite de M. Abelé. 6 h., énormes coups de canons français.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Dimanche 19 décembre

Entre Somme et Oise, bombardement intense des tranchées allemandes de Frise. Une de nos patrouilles a surpris une patrouille ennemie et lui a fait des prisonniers.
Notre artillerie s’est montrée active entre Soissons et Reims, spécialement à Beaulne où nous avons réduit au silence les batteries et endommagé les organisations de l’adversaire.
En Champagne, nous avons dispersé un convoi et des groupes de travailleurs près de la ferme Chausson.
Tir efficace sur les ouvrages ennemis dans la région d’Apremont (sud-est de Saint-Mihiel).
Aucun incident dans le secteur français de Macédoine. Les Bulgares ni les Austro-Allemands n’ont franchi la frontière grecque. L’organisation du camp retranché de Salonique se poursuit.
Le ministre allemand à Athènes a fait une démarche auprès de M. Skouloudis. Il a annoncé que si les travaux de fortifications de Salonique ne cessaient pas, l’armée allemande entrerait en Grèce.
Une forte concentration austro-allemande, qui vise apparemment la Roumanie, a lieu à Routchouk, en Roumanie.
La réponse que l’Autriche a adressée à l’Amérique au sujet de l’Ancona est jugée non s
atisfaisante.

Source la Grande Guerre au jour le jour