Louis Guédet

Samedi 16 octobre 1915

399ème et 397ème jours de bataille et de bombardement

6h soir  Le calme. Le temps est magnifique, quel bel automne !! Et nous sommes en guerre et les canons de l’Ennemi sont à quelques cent mètres de nous !! Journée d’occupations diverses. Le Procureur me demande de réorganiser nos greffes de Justice de Paix. Landréat 3ème canton, Dondaine 1er canton, et Jésus 2ème et 4ème cantons.

Demain je déjeune avec M. Charles Heidsieck, au Cercle de la rue Noël. Après-demain 2h, Parquet pour nos greffes, mon installation comme suppléant titulaire du 3ème canton, mardi réunion intime rue des Chapelains, salle du Cercle à 2h pour voir à reprendre le culte à la Cathédrale, sur la demande de l’abbé Landrieux, archiprêtre. N’est-ce pas trop tôt ? Avec l’esprit de nos gouvernements actuels ? Ne vaudrait-il pas mieux attendre que Reims fut dégagé ? Nous verrons. Rencontré Helluy, du Courrier de la Champagne, que j’ai remercié de ses félicitations pour ma nomination de juge de Paix.

Samedi 16 octobre 1915

399ème et 397ème jours de bataille et de bombardement

6h soir  Le calme. Le temps est magnifique, quel bel automne !! Et nous sommes en guerre et les canons de l’Ennemi sont à quelques cent mètres de nous !! Journée d’occupations diverses. Le Procureur me demande de réorganiser nos greffes de Justice de Paix. Landréat 3ème canton, Dondaine 1er canton, et Jésus 2ème et 4ème cantons.

Demain je déjeune avec M. Charles Heidsieck, au Cercle de la rue Noël. Après-demain 2h, Parquet pour nos greffes, mon installation comme suppléant titulaire du 3ème canton, mardi réunion intime rue des Chapelains, salle du Cercle à 2h pour voir à reprendre le culte à la Cathédrale, sur la demande de l’abbé Landrieux, archiprêtre. N’est-ce pas trop tôt ? Avec l’esprit de nos gouvernements actuels ? Ne vaudrait-il pas mieux attendre que Reims fut dégagé ? Nous verrons. Rencontré Helluy, du Courrier de la Champagne, que j’ai remercié de ses félicitations pour ma nomination de juge de Paix.


Cardinal Luçon

Nuit tranquille à Reims. Journée tranquille. Bruit de bom­bardement au loin. Visite à M. Albert Benoist, non trouvé. Aéroplane fran­çais (je pense), vers 5 h. Les canons tirent dessus.

Écrit au Ministre de la Guerre pour le rapatriement de 12 prêtres.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Samedi 16 octobre

L’Italie et la France déclare la guerre à la Bulgarie

Violent bombardement en Artois (Loos, le « Bois-en-Hache », le bois de Givenchy).
A la faveur du bombardement qu’il poursuit en Champagne, l’ennemi a pu reprendre pied à l’est d’Auberive, dans une de ses anciennes tranchées.
Dans l’Argonne, l’explosion d’une de nos mines a bouleversé les abords des lignes ennemies.
En Lorraine, nous avons repris des éléments de tranchées, où l’ennemi s’était maintenu au nord de Reillon. Nous avons fait cinquante prisonniers.
Dans les Vosges, les Allemands ont prononcé une forte attaque sur un front de cinq kilomètres. L’assaut préparé par des rafales d’obus et de grosses bombes avec projection de pétrole enflammé, a été repoussé sur la presque totalité du front; l’ennemi n’a réussi à réoccuper que des tranchées situées au sommet de l’Hartmannswillerkopf.
Notre canonnade a bouleversé les tranchées allemandes et démoli deux blockhaus au Violu.
Les Russes ont livré de violents combats, souvent heureux devant Dwinsk et à l’ouest du Sereth, en Galicie.
Les Bulgares ont attaqué sur toute la ligne les Serbes qui résistent énergiquement. La Serbie a notifié aux chancelleries sa déclaration de guerre au cabinet de Sofia.
La Roumanie a décidé de prolonger sa neutralité.
Un sous-marin anglais a détruit un torpilleur allemand au
large des côtes danoises.

Source : la Grande Guerre au jour le jour


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