Le 19 octobre 1915, 7h05. Un silence inquiétant règne entre le fort de la Pompelle et Prosnes. Les combattants français sont subitement atteints par une vague dérivante de chlore, la surprise est totale, causant une panique momentanée.Les vagues se succèdent et les soldats entendent avec effroi le départ de chacune d’elle par le sifflement émis à la sortie des tuyaux.

Le 27 octobre, les hommes voient arriver sur eux une brume épaisse, ils ont juste le temps d’ajuster leurs protections respiratoires. La densité du chlore est telle que l’odeur est perceptible à Châlons-sur-Marne, près de 30 km à l’arrière.

Cette série d’émissions de gaz à grande échelle est la deuxième du conflit (après Ypres, le 22 avril 1915), elle cause la mort par intoxication de plus de 900 hommes et fait près de 5 500 blessés. Interdite par les conférences de La Haye (1899-1907), l’arme chimique amplifie l’horreur du champ de bataille et produit chez les combattants un fort impact psychologique. (« L’Agenda du centenaire »)

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Une attaque chimique utilisant des conteneurs cylindriques
Une attaque chimique utilisant des conteneurs cylindriques

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