Paul Hess
Bombardement dans le courant de l’après-midi.
A 18 heures, M. Vigogne et moi quittons le bureau pour regagner le faubourg de Laon, son domicile étant au 156 de l’avenue et le mien place Amélie-Doublié. Deux fois par jour, depuis le 7 juin, nous faisons route ensemble par la rue des Consuls, la place de la République et le trottoir de droite de l’avenue de Laon, où nous nous quittons à hauteur de la rue Lesage.
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Cardinal Luçon
Jeudi 1er – Nuit tranquille ; sauf bombs nombreuses, ou coups de canons ? Sur la ville, mais un peu loin de notre maison.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Jeudi 1er juillet
Violente cannonade sur l’Yser et au nord d’Arras. Nous avons progressé au nord du château de Carleul et repoussé une attaque au sud du Cabaret Rouge.
Dans l’Argonne, deux attaques allemandes sont vigoureusement brisées par nos troupes; au cours d’une troisième, près de Bagatelle, l’ennemi a réussi à prendre pied dans quelques éléments de tranchée.
Canonnade au nord d’Arras et au bois d’Ailly. A Metzeral, nous enrayons facilement une offensive ennemie.
A Gallipoli, l’infanterie anglaise a gagné 1500 mètres, enlevé quatre ligne de tranchées et est arrivée à hauteur de Krithia.
Les Italiens ont brisé toute une série d’attaques autrichiennes dans les Alpes du Trentin et de la Carnie.
Les Allemands ont perdu tant de monde en Galicie qu’ils ont dû rappeler deux divisions dépêchées contre les Serbes.
Le gouvernement américain a envoyé une nouvelle note, d’allures vigoureuses, à l’Allemagne, au sujet du William P. Frye.
Des officiers allemands sont partis pour aller travailler les tribus de la Lybie contre l’Italie.