Paul Hess
A 15 heures, canonnade violente de nos pièces du champ de Grève et riposte presque immédiate des Allemands. Je juge prudent de m’éloigner de ces parages, en quittant le boulevard, où je me promenais, pour prendre la rue Gerbert, vers le Barbâtre.
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Cardinal Luçon
Dimanche 25 – Nuit tranquille. Bombes et canonnades assez vives vers 3 h nuit. Visite, Messe, allocution aux Caves Chauvet. Colonel de Ladmirault. M. Tellier, gérant des Caves.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Renée Muller
le 25 j’accompagne Mr NOËL acteur à l’opéra comique chez nous on bombarde le boisd Nicolas et la ligne de chemin de fer
Renée Muller dans Journal de guerre d'une jeune fille, 1914
Voir la suite sur le blog : Activités de Francette: 1915 : janvier à juillet : 2e carnet de guerre de Renée MULLER
Dimanche 25 avril
Au nord d’Ypres, les Allemands ont essayé d’exploiter la surprise provoquée par l’emploi de leurs gaz asphyxiants. Ils ont échoué. Ils ont reperdu, devant une vigoureuse poussée des zouaves et des carabiniers belges, le village de Lizerne qu’ils avaient enlevé; ils ont dû ensuite reculer encore au delà. Les troupes britanniques, violemment attaquées, ont riposté par une forte contre-attaque.
En Champagne, où l’ennemi a fait exploser des mines près de nos tranchées, nous avons occupé les entonnoirs (fortin de Beauséjour).
Nous avons repoussé plusieurs attaques aux Eparges, à la forêt d’Apremont, au bois d’Ailly, au sud de la forêt de Parroy, et au Reichackerkopf.
L’Allemagne et l’Autriche, pour essayer d’arrêter l’Italie au moment suprême, lui ont adressé de nouvelles offres de concessions, mais qui sont jugées tout aussi insuffisantes, que les précédentes.
Quatre bâtiments de diverses nationalités ont été encore torpillés par les sous-marins allemands.
De nouveaux troubles, et beaucoup plus graves que les précédents, se sont produits a Trieste.
Deux taubes ont paru sur Hazebrouck mais ont dû aussitôt rebrousser chemin.
On réclame à nouveau, outre-Rhin, la confiscation de stocks de pommes de terre par l’État, ces tubercules étant accaparés par certaines personnes et vendus à des prix très élevés.
La Grèce serait encore une fois entrée en pourparlers avec la Triple Entente.
Source : la Grande Guerre au jour le jour