Voici des photos vues sur Gallica.BNF.fr : elles montrent, pour les 3 premières des marins et des soldats russes installant une pièce de 140 de marine :

D’abord la préparation de l’emplacement du canon : on peut distinguer un marin français maniant la pelle et des soldats français et russes en contre-bas, ainsi qu’un russe sur la planche avec la brouette.

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Puis la pièce vue depuis son abris, le canon est dissimulé sous le camouflage : deux marins et un soldat français posent avec un officier russe.

Le soldat du milieu est certainement un caporal (deux bandes sur l’avant-bras), il porte un insigne de spécialité sur le bras, mais qui est très peu identifiable.

Nicaise4 copie

La 3ème photo montre la culasse de la pièce ouverte : nous retrouvons nos deux marins de la photo précédente. Sur leur bachis (bonnet) la bande légendée indique « Garonne » qui est le nom d’un navire de la Marine Nationale. Or en 1916 le pétrolier « Garonne » fut cédé pour un temps au gouvernement britannique (cf les explications ci-dessous), on peut éventuellement en déduire que son équipage est allé renforcer les troupes au sol.

Cela expliquerait la présence sur le bras gauche du marin (placé à gauche) de chevrons de présence au front, soit un an et demi : un an pour le premier chevron et 6 mois pour les suivants. Sur son avant-bras on peut voir son grade de quartier-maître de 1ère classe, un « chouf » pour les marins.

Quant au second marin, sa tenue ne doit pas être très réglementaire.

NB : les soldats ayant un nombre important de chevrons sur la manche, sont des soldats valeureux, est-ce de là que vient le terme « chevronnés » ?

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En 1913, la Marine nationale ne possédait qu’un seul pétrolier, le Rhône. Le développement des appareils propulsifs à combustible liquide nécessitait l’utilisation d’un second pétrolier. La Marine décida d’acquérir le vapeur britannique Lucellum qui prit le nom de Garonne (1913). Affectée jusqu’en 1915 à la ligne d’Amérique, elle fut transformée en bateau citerne pour ravitailler l’armée d’Orient. Provisoirement cédé au gouvernement anglais, le bâtiment reçut le nom de Fleur de Lys et navigua sous le pavillon anglais (1916).
En juin 1944, la Garonne fut coulée par la Kriegsmarine pour embouteiller la petite passe de la rade de Toulon. Renflouée en octobre 1945, elle ne fut pas remise en état e
t fut condamnée en 1946.

Source : http://www.netmarine.net/bat/bsm/garonne/ancien.htm

Source sur les chevrons : http://www.pages14-18.com/C_PAGES_DOCUMENTS/chevrons.htm

NB : il est tout à fait possible que mes explications ne soient pas exactes, dans ce cas merci de laissez vos commentaires.

La butte Butte Saint-Nicaise, (dite aussi Butte Pommery) et Reims pendant la guerre

– La Première Bataille de Reims (septembre 1914)

– Le secteur Nord de Reims – des Cavaliers de Courcy à Bétheny (octobre 1917 – février 1918)

– La défense de Reims (février-septembre 1918)

Pour terminer, voici deux autres photos de la butte Saint-Nicaise faites le 19 mars 1919 :

Tour et remparts Saint-Nicaise :

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Butte Saint-Nicaise et restes d’organisations défensives :

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Photos : Gallica-BNF.fr

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