Nuit comme la précédente : canons ? bombes ? de temps en temps, avec un fracas effroyable.

Reçu la visite du P. Retter et de M. Clesse pour l’Œuvre de réconfort spirituel et conférences aux prêtres-soldats, prêtres, soldats.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Et pendant ce temps là

Jeudi 11 mars

Les Allemands bombardent Nieuport, en Flandre, avec des canons de 42 centimètres. Entre la Lys et le canal de La Bassée, l’armée anglaise, appuyée par notre artillerie lourde, a remporté un sérieux succès. Elle a pris le village de Neuve-Chapelle et progressé au nord-est et au sud-est de cette localité, en capturant un millier d’hommes et en infligeant de grosses pertes à l’ennemi.
En Champagne, toutes les contre-attaques allemandes ont été repoussées : nous avons consolidé nos positions. Les pertes ennemies, ici aussi, sont très sensibles.
En Argonne, nous démolissons un blockhaus et enlevons des tranchées. Un combat se livre entre le Four-de-Paris et Bolante. Sur les Hauts-de-Meuse, nous avons bouleversé des tranchées ennemies.
Un huitième sous-marin allemand a été coulé.
Une entrevue, qui provoque beaucoup de commentaires, a eu lien à Rome, entre MM. Salandra et de Bülow.
La déclaration du nouveau cabinet grec est trop vague pour qu’on puisse en inférer une conclusion qu
elconque.

source : La Grande Guerre au jour le jour

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