Louis Guédet
Vendredi 20 juin 1919
1743ème et 1741ème jours
8h soir Chaleur torride. Robert arrive à midi 1/4, exténué de chaleur. Du monde en quantité. Reçu mon premier testament authentique aujourd’hui. Ma pauvre femme va mieux, surtout rassurée par le Docteur Fragne (Il existe une rue du Docteur Fragne à Châlons-en-Champagne), de Châlons, qui lui a dit qu’elle n’avait rien au cœur.
A 6h incendie de baraquements entre canal et Vesle, près des dépôts de houille sous les tilleuls. Je suis assez fatigué.
Demain je verrai Lenoir, député, pour nos ventes d’immeubles avec ou sans indemnité, avec ou sans autorisation.
Impressions, Louis Guédet, Notaire et Juge de Paix à Reims. Récits et impressions de guerre d'un civil rémois 1914-1919, journal retranscrit par François-Xavier Guédet son petit-fils
Cardinal Luçon
Vendredi 20 – Confirmation à Torcy. Visite à Sainte-Chrétienne, à l’Espérance. Voyage à Carignan.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Vendredi 20 juin
Les Cinq se sont occupés de Dantzig et de la Carinthie.
On annonce de Weimar que la délégation allemande, arrivée de Versailles, se serait prononcée pour le rejet des préliminaires de paix et aurait rédigé un mémorandum en ce sens. La commission de la paix de l’Assemblée nationale serait du même avis. Enfin la même idée a été formulée par un certain nombre de journaux.
La Chambre italienne s’est réunie, après un remaniement partiel du ministère Orlando.
L’Ukraine demande qu’on la reconnaisse comme État indépendant.
Source : La Grande Guerre au jour le jour
Le 30 juin 1917, son unite est une nouvelle fois envoyee du cote de Verdun ou les combats sont toujours intenses. Les pertes sont lourdes au cours des trois mois passes en ligne. A nouveau, le passage du regiment d’artillerie est salue par plusieurs monuments commemoratifs qui en honorent les victimes. Le 26 aout, Pierre Labitte a pour sa part ete cite une nouvelle fois a l’ordre du regiment. « Officier tres brave, a organise sur l’Aisne et a Verdun les liaisons telephoniques et optiques du groupement d’une facon parfaite. A ete blesse sur l’Aisne au cours de ce travail. » A la fin de l’annee, l’officier retourne pour quelques mois a l’instruction et suit notamment des cours de TSF. Au mois d’avril, il regagne les champs de batailles de la Somme avec son regiment. Le 20 il est promu lieutenant a titre definitif. Avec son unite, il participe notamment aux intenses affrontements du mois d’aout, au cours desquels l’artillerie joue un role majeur. Au debut du mois de septembre, il obtient sa derniere citation a l’ordre du regiment. Celle-ci temoigne de ses nouvelles fonctions au sein de l’etat-major de son unite. « A rendu les meilleurs services pendant les operations offensives d’aout 1918 ; comme officier telephoniste, a assure les liaisons avec competence et a obtenu d’excellents resultats ; envoye en liaison aupres de l’Infanterie dans la nuit du 12 au 13 aout 1918, s’est acquitte de sa mission avec beaucoup d’intelligence et de cranerie. » A la fin du mois d’aout, le regiment est une nouvelle fois envoye en Lorraine. Toutefois, ce secteur semble desormais plus calme que lors de ses passages precedents. Il y passe deux mois sans noter d’evenements marquants dans ses carnets. Fin octobre, il est renvoye vers la Champagne ou il se trouve une nouvelle fois au c?ur de l’attaque, epaule cette fois par des troupes americaines. Les derniers assauts francais et allemands sont rudes, toutefois, l’Armistice du 11 novembre 1918 y met un terme. Apres cela, il beneficie d’un temps de repos avant d’etre mis en route vers l’est de la France a la mi-decembre. Le 11 fevrier 1919, a son retour de permission, il est mute vers le depot de Mourmelon avant d’etre envoye a Strasbourg deux semaines plus tard. Il est finalement demobilise le 17 mars 1919.