Cardinal Luçon

Dimanche 10 – Nuit tranquille. + 8°. Temps couvert. Conversation entre les deux artilleries vers 2 h. – 4 h. 30. Un coup violent, sourd, lointain : qu’était-ce ? Une explosion ? 4 h. 30 un second plus prolongé.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Dimanche 10 février

Nos patrouilles, opérant au nord du Chemin des Dames et en Champagne, ont ramené des prisonniers.
En Lorraine, un de nos détachements a pénétré dans la position allemande au nord-ouest de Blascourt. Après avoir détruit de nombreux abris, nos troupes sont rentrées dans leurs lignes, en ramenant une trentaine de prisonniers et une mitrailleuse.
Canonnade intermittente sur le reste du front.
Sur le front britannique, activité de patrouilles ennemies dans le secteur nord de Lens.
Sur le front italien, duels très vifs et concentration de feux des deux artilleries dans le fond du val Brenta et dans la zone du mont Melago et du mont Asolone.
Au nord de Prezzo (Giudicarie), des patrouilles ennemies, qui tentaient de surprendre un poste avancé, ont été mises en fuite à coups de grenades.
Entre Posina et Astico, le long du littoral, les groupes explorateurs italiens ont harcelé efficacement les avant-postes adverses.
Les Allemands et les Autrichiens annoncent qu’ils ont signé la paix avec la république ukrainienne.
Le maréchal Mackensen a lancé un ultimatum à la Roumanie pour la presser d’ouvrir des négociations de paix. Le cabinet Bratiano a démissionné.

Source : La Grande Guerre au jour le jour


August von Mackensen