Paul Hess
Ascension – 1er juin 1916 – Sifflements et arrivées vers les Arènes du Sud et le canal.
Afin d’avoir un aperçu des travaux de défense exécutés dans le haut de l’avenue de Laon, je profite de cette belle journée de liberté pour aller, en me promenant, jusqu’à la ferme Prévot-Démolin et je reviens place Amélie-Doublié par la rue Danton, jusqu’au pont Huet et la rue Lesage
L’avenue est garnie en effet, et même bien garnie de barbelés.
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Cardinal Luçon
Jeudi 1er – Ascension. Nuit tranquille ; aéroplane allemand vers 2 h. 1/2 ; tir contre lui. Toute la matinée canonnade entre batteries et tranchées. Bombes sifflantes allant très loin pendant la messe (qui depuis le … est régulièrement à 8 h.). Item à 4 h. Aéroplane français et tir violent contre lui de 2 h. à…
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Jeudi 1er juin
Sur la rive gauche de la Meuse, succession de violents combats.
L’ennemi, à la suite d’un bombardement de deux jours, a lancé des attaques concentriques et répétées, à gros effectifs, sur nos tranchées à l’est du Mort-Homme et de part et d’autre du village de Cumières. Il a été repoussé avec de grosses pertes. Toutefois, au sud du bois des Caurettes, nous avons dû évacuer notre tranchée de première ligne, nivelée par le bombardement.
Au sud de Cumières, nous avons d’abord été refoulés dans la direction de la station de Chattancourt, mais une vive contre-attaque de nos troupes nous a permis de ramener l’ennemi jusqu’aux abords du village. Les fractions allemandes qui à la faveur du brouillard, s’étaient glissées le long de la Meuse jusqu’à la tranchée de la station de Chattancourt, ont été anéanties par nos feux.
Ultérieurement, deux coups de main sur les pentes du Mort-Homme nous ont permis de faire 245 prisonniers.
Sur la rive droite de la Meuse, violente canonnade entre le fleuve et le fort de Vaux.
En Alsace, l’ennemi nous a attaqués près de Seppois. Ses attaques ont été rejetées.
Les Italiens tiennent bon dans la vallée de l’Adige : ils ont cédé du terrain dans la région d’Asiago.
Les Bulgares ont occupé la gare de Demir-Hissar (Macédoine grecque). Entre cette ville et le lac Doiran, nous avons occupé Poroj.
Source : La Grande Guerre au jour le jour