Cardinal Luçon

Dimanche 25 – + 15°. Nuit tranquille. Pas dit la messe. Mgr Neveux réunit à la crypte de Montmartre, dans la chapelle dédiée à saint Remi, à 7 h. 1/2, 1500 de nos réfugiés de l’Union Remo-Ardennaise à Paris ; il confirme demain à Meaux au Petit Séminaire. Je n’ai pu faire la Confirma­tion à Cormontreuil. 4 h. canons français, bombes allemandes ripostent.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Cormontreuil


Dimanche 25 juin

Le combat a continué avec violence sur la rive droite de la Meuse. Nos contre-offensives nous avaient permis de reprendre, dans la région de la cote 321 et de la cote 320, une grande partie du terrain perdu et de refouler l’ennemi jusqu’aux abords de l’ouvrage de Thiaumont. Mais à son tour, l’ennemi a pu pénétrer dans quelques maisons du village de Fleury. La lutte a été très vive aussi dans les secteurs du bois de Fumin et du Chenois. Les Allemands ont engagé contre nous plus de six divisions.
Sur la rive gauche de la Meuse, la journée a été relativement calme, sauf dans la région de la cote 304 où nos positions ont été bombardées par un tir lent et continu.
Lutte d’artillerie sur le front belge.
La bataille continue très dure entre Russes et Allemands dans la région comprise entre Loutsk et Vladimir-Volynski. Nos alliés ont conquis les deux tiers de la Bukovine et Pflanger est acculé aux Carpathes et à la frontière roumaine.
L’armée grecque a été complètement démobilisée.

Source : La Grande Guerre au jour le jour