Louise Dény Pierson

18 août 1914 ·

Dans le courant du mois d’août une tragique méprise se produit lorsqu’un dirigeable français vient survoler la ville de Reims : des soldats de garde à la gare, non avertis de son passage, tirent dessus et l’abattent.
Deux officiers qui étaient à bord sont tués. Le lendemain mon père m’emmène avec lui assister à leurs obsèques au cimetière du Nord. Il y avait beaucoup de monde.

Ce texte a été publié par L'Union L'Ardennais, en accord avec la petite fille de Louise Dény Pierson ainsi que sur une page Facebook dédiée :https://www.facebook.com/louisedenypierson/

Paul Hess

Le mouvement provoqué par la mobilisation se ralentit ; nous en sommes au 17e jour. Des réservistes de certaines classes n’ont cependant pas encore reçu leurs ordres d’appel individuels. Aujourd’hui, séjournent en ville, les soldats du 19e territorial d’artillerie.

 Source : Paul Hess dans La vie à Reims pendant la guerre de 1914-1918 - Notes et impressions d'un bombardé

 

Hôtel des Postes, Paris - 1914 Domaine public Agence Rol — Gallica (Bibliothèque nationale de France)
Hôtel des Postes, Paris – 1914 Domaine public Agence Rol — Gallica (Bibliothèque nationale de France)

Mardi 18 août

Rapport concis et éloquent du général Joffre, daté de Vitry-le-François. Nous tenons les vallées des Vosges : les Allemands ont battu en retraite au sud de Sarrebourg. Nous occupons une bonne partie de la Lorraine annexée, nous sommes les maîtres de la vallée de la Seille et dominons celle de la Sarre; Château-Salins est à nous. Partout notre artillerie a produit un effet démoralisant sur l’adversaire.
Des nouvelles de Hollande confirment le bruit que le Kronprinz a été blessé. Le Kaiser serait auprès de son fils à Aix-la -Chapelle.
Les Allemands ont évacué Landen, en Belgique, sur la ligne de Liège à Bruxelles. Ils ont tenté vainement de passer la Meuse, au dessus de Houx, car nos batteries ont fait, dans leurs rangs, d’effroyables ravages. Les Belges attendent avec sang-froid la grande bataille dont on parle depuis tant de jours.

Source : La Grande Guerre au jour le jour